Eternel Printemps

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Chemins de vie

Je poste ici des textes que j'écris moi-même. C'est un moyen de prendre du recul avec ce que je vis ou que j'ai vécu.

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mardi, novembre 4 2014

Besoin de vivre avec des chats ?

J'ai longtemps hésité à prendre un chat chez moi, car depuis petite les chats m'ont terriblement manqué à leur disparition.

Il a fallu que la minette de la voisine vienne s'incruster de temps en temps chez moi pour apprécier la présence féline, mais pas engagée à vivre complètement chez moi.

Il y a 2 semaines, j'ai fini par aller dans une association qui récupère les chats en détresse, ou malades. La maison là-bas est complètement dédiée aux chats. C'est parfois impressionnant. Les bénévoles portent l'association à bout de bras.

On m'a demandé si je voulais sociabiliser une jeune chatte de quelques mois. Elle a été récupérée sur un parking d'une société. Les employés s'amusaient à écraser les chats trop nombreux qui passaient par là. Elle fut sauvée de là et fût baptisée "Chance". 

Pour sociabiliser cette minette on m'a encouragée à prendre aussi en famille d'accueil une jeune chatte au contact plus facile, Meggy.

Donc au lieu de repartir avec une minette je me suis retrouvée avec 2 !

Pendant un ou deux jours j'ai joué et câliné Meggy, devant Chance, pour lui montrer que je n'étais pas une humaine qui lui voulait du mal. Et ça un peu marché, elle s'est approchée petit à petit. Malheureusement on s'est rendus compte que Chance était malade.

On a dû la mettre dans ma chambre, en quarantaine. On a dû apprendre à lui faire des piqûres et à la nourrir à la seringue. Lui rendre des visites en blouse et avec des gants en latex ! ça a été assez éprouvant nerveusement pour nous vu qu'on n'avais jamais soigné de chat ainsi !

A l'heure actuelle Meggy dort mais elle va sauter partout et jouer vers 19h (son quart d'heure de folie). Chance est encore en quarantaine, mais elle mange seule et joue dès que je vais la voir. La nuit elle dort à mes pieds ou comme la nuit dernière, je m'aperçois qu'elle dort à ma tête ! Il faut encore du temps pour qu'elle ait envie de faire des grands calins, mais elle se familiarise de plus en plus.

Normalement je suis sensée faire famille d'accueil le temps qu'elles soient adoptées, mais je m'y attache de plus en plus... Elles m'apportent une présence et je leur donne le plus d'affection possible.

Voici Meggy la tigrée


Voici Chance, celle qui est encore craintive, on dirait un Renard Blanc, ou une Hermine
J'essaye d'être très douce avec elle

mardi, octobre 14 2014

S'inspirer des chats, s'inspirer du Tai Chi Chuan

En ce début d'automne, le temps est très incertain, on passe de la pluie au soleil !

Après un an de pratique du Tai Chi Chuan, je soutiens activement l'association dans laquelle je suis. J'ai fait déjà quelques démonstrations en public même si c'est un peu stressant parfois !

Mais mon professeur n'a jamais douté de moi et c'est très porteur, elle me prend à présent sous son aile et compte sur moi pour aider les nouveaux venus. Si je m'engage autant c'est que je vois les bienfaits que le taichi chuan apporte physiquement et mentalement : de la souplesse (assouplir les articulations, savoir être "souple" dans des circonstances pénible comme le chômage, savoir être un peu plus souple avec les gens aussi, ne pas chercher le combat).

Au niveau de l'équilibre, il faut s'inspirer des chats selon le professeur. Mesurer ses pas avec prudence pour bien retomber sur ses pattes ! Rien que "tenir debout" est quelquechose qui me parle depuis des années, et je commence à bien prendre mes appuis (physiques et stabilité intérieure...). C'est donc avec plaisir aussi, que les nouveaux arrivants ont besoin que je leur montre quelques mouvements et cela me ravit de les aider à devenir plus stables... Certains sont âgés, d'autres ont eu des maladies (sclérose en plaques...). D'autres veulent souffler de la semaine. C'est très varié.

D'ailleurs, ces temps-ci, en parlant de chats, les chats des voisins aiment bien s'inviter chez moi ! Ils s'engouffrent dès que j'ouvre la porte ! Je fais parfois même des siestes avec l'un d'entre eux. Cette tendresse fait du bien, avec la minette ci-dessous :

Ce matin par contre, j'ai eu droit à la visite d'un jeune chat noir très joueur ! Il s'est posé sur mon livre de peinture chinoise (signe de bonne augure ? ou peut-être juste pour se coucher quelques instants !)

Et voici la dernière visite d'un chat heureux, une belle minette !

Peut-être que je vais devenir une famille d'accueil pour chats, pour accueillir temporairement les chats en attendant qu'ils soient adoptés.

Sinon, les lectures de livres sur le taichi chuan et le taoïsme me nourrissent aussi beaucoup, il y a aussi une portée écologique dans la philosophie taoïste : l'homme et la nature en harmonie.

Shitao, Printemps sur la rivière Min, 1697, rouleau portatif, encre et couleurs légères sur papier,39 × 52 cm

Je suis moins présente aussi sur ce blog mais ne l'oublie pas pour autant. J'ai besoin de creuser, et faire des recherches du côté de la peinture chinoise, les livres de François Cheng sur le Vide et le plein sont passionnants.

Deux idées trouvées sur un site d'un calligraphe m'inspirent :

L'idée de "Vie oisive" : encourage à se détacher des intérêts matériels et mondains et à rester serein pour scruter la vérité de la vie humaine. (note : 闲适,traduction littérale: vie oisive. Mais  je ne suis pas content de cette traduction . parce que le mot oisif ne me plaît pas. J'ai donc traduit : "vivre sans souci, à l'aise" qui est plus conforme à ma philosophie.)

L'idée d'"Harmonie" : harmonie entre la nature et l’homme, entre le yin et le yang, entre l’extérieur de soi-même et l’intime. Harmonie qui guide les gens dans la recherche de la paix dans l’âme et du repos dans l’esprit. Cette harmonie nous aide à trouver la bonne place de l’être humain dans notre univers.

J'espère, petit à petit devenir de plus en plus "cohérente" et faire de la beauté un bel art de vivre... Mais pour cela il ne faut pas trop se laisser aller au négatif et réduire ses activités à celles qui en valent vraiment le coup...

jeudi, avril 3 2014

Déroulement du printemps

Je n'ai pas vu passer ces derniers mois, cela a filé si vite que j'en ai perdu le déroulement. Lentement mais sûrement le paysage change, les arbres commencent à se pomponner de bourgeons rouges, certains sont déjà sortis en feux d'artifice verts et jaunes. Dans les jardins, les belles glycines tombent en grappes mauves et mettent en valeur leurs enroulements. Des tulipes, jacynthes et jonquilles parsèment de leurs éclats colorés les herbes fraîches secouées par le vent.

J'ai vu mes bonzaïs déployer leurs feuilles, et je suis toujours aussi étonnée que de minuscules bourgeons contiennent autant de promesses. J'ai rempoté et planté des ciboulettes, herbes aromatiques et fleurs au balcon, il ne reste plus qu'à voir d'heure en heure pousser ces plantes. Peut-être sommes-nous aussi à l'image de la nature. Malgré le retour éternel du printemps et des saisons, nous avons l'impression que les choses ne changent pas assez. 

Lentement mais sûrement, entre impatience et attention, je note dans mon agenda chaque découverte, chaque événement, pour me rappeler que les choses avancent. Je poursuis assidûment la pratique du Tai Chi Chuan, et la professeure nous rappelle que l'homme fait partie de l'univers, il suit aussi la progression des saisons. Au printemps, le foie est un peu perturbé, alors nous essayons, par la pratique, de le calmer un peu. Le printemps est lié à l'élément bois, c'est le début, la croissance lente des choses. Cette pratique régulière m'aide à garder l'équilibre, et à partager en groupe. Il faut continuer à travailler ses gestes, rester en harmonie.

D'autres pratiques de groupe me sortent aussi de ma solitude habituelle. Il est temps de se rassembler pour des causes qui en valent la peine. Chaque mois nous mangeons entre amis, et chacun fait un petit exposé sur un sujet qui lui tient à coeur. Le but est de partager nos expériences et surtout nos solutions. Par exemple, quelqu'un a évoqué les déchets et le compostage en jardin ou en appartement. Moi j'ai parlé des objets jetables, que l'on peut remplacer par des objets plus durables, pour éviter de gaspiller. Dans ce monde que l'on nous présente sans espoir et dans sa course folle, il faut tenir bon et continuer à éclore, s'épanouir comme l'on peut. C'est comme si ces dernières années d'expériences devaient être mises à jour et partagées en groupe. Le soutien entre personnes d'horizons différents doit être solide et doit donner un peu à chacun l'espoir que nous pouvons encore garder dans notre coeur un peu de poésie et de sensibilité. Le travail se fait rare, je n'ai pas pu beaucoup travailler ces dernières années, alors le temps passé chez moi me donne le temps de découvrir des choses, réfléchir, vivre sobrement.

En tous cas, ce qui ne change pas pour le moment, c'est que la chatte de la voisine vient souvent me voir, ronronne fort et se sent moins seule la journée. Je la retrouve roulée en boule sur mon lit, ou parfois sur mes genoux, à me tenir chaud et compagnie. Chacun a besoin de la compagnie de l'autre...

Le soir, quand j'ai le temps, je sème des points de broderie en forme de grains de riz, par pointillés, sur une housse de coussin indigo. Je m'essaye à la technique de broderie japonaise Sashiko. Là aussi, un quart d'heure égrené ici et là, je vois le tissu prendre forme de nouveaux motifs.

J'ai commencé aussi à faire des bracelets Shamballa, sur la base de macramé. Je fais des noeuds, des entrelacements... Tout se déroule et s'entrelace au printemps...

mardi, décembre 17 2013

Un nouvel ami et de nouvelles envies

Je n'ai pas pu écrire sur mon blog ces temps-ci, un peu prise par le temps, mais je pense bien à vous !

A l'heure où je vous écris, j'ai un chat sur mes genoux, il est heureux. Je ne connais pas son prénom. C'est le chat de la voisine. Un matin il est venu près de ma porte, il s'est glissé dans mon appartement. Il m'a fait beaucoup de câlins. J'évite de lui donner à manger car ce n'est pas mon chat. Mais je lui laisse une coupelle d'eau.

Du coup, après avoir fait un tour dans toutes les pièces, il vient près de moi et je le mets sur mes genoux. Il ronronne et s'endort. Sa présence me fait penser à Roucky, pour l'instant je n'ai pas le courage de prendre un chat à la maison, par peur de lier une amitié trop forte avec le chat, et de le perdre. En attendant j'invite discrètement ce chat chez moi, une ou deux heures de temps en temps. Et je lui dis toujours que je le ramène à sa maîtresse (qui semble le laisser toute la journée dans le couloir).

Pour Noël, j'ai commandé des tissus japonais et j'ai demandé à ma grand-mère de les coudre en carrés. Ce seront des emballages qui remplaceront les papiers cadeau sur plusieurs années. Il suffit de placer le livre, ou un autre cadeau au centre sur carré de tissu, puis de faire un joli noeud.

J'ai également préparé des étiquettes de Noël à partir de vieilles enveloppes de courrier. Ce enveloppes ont un motif parfois à l'intérieur. J'ai découpé des formes dedans et je les ai collées sur du papier bleu. C'est une bonne manière de recycler les enveloppes des assurances ou des impôts !

Je continue aussi à pratiquer le taichi chuan. Cela fait beaucoup de bien. Il y a une bonne ambiance de groupe et on apprend à faire les choses en harmonie.

Je vous souhaite de bonnes fêtes !*

mardi, septembre 24 2013

Le Tai Chi Chuan


"La vie est un mouvement;
Plus il y a vie plus il y a flexibilité,
plus vous êtes fluide plus vous êtes vivant".
Arnaud Desjardins


On m'avait dit un jour "l'eau de la rivière s'adapte à tous les obstacles, elle contourne les rochers et suit son chemin".
Peut-être qu'un peu de souplesse me ferait du bien. Il y a des luttes qu'il faut savoir laisser tomber, et passer son chemin.
Jusqu'à présent le dessin m'apporte un apaisement, mais le corps aussi a besoin de se calmer.

En faisant le tour des associations, et après deux essais, j'ai fini par choisir de faire du Tai Chi Chuan*.
J'y suis allée en vélo. Pour le premier cours il fallait suivre les mouvements du professeur, lentement. Mais comme le cours a commencé en avance, je l'ai pris un peu "sur le vif".

Le corps est droit comme un tronc d'arbre, et il faut surtout penser à ses pieds sur le sol, à son équilibre. Bien s'ancrer.
J'ai dû faire appel aussi à mes vieux souvenirs de danse classique, qui m'ont permis de faire des gestes gracieux avec les mains.

Mais je manquais un peu d'explications et le cours prenait une allure un peu martiale.

Au final le deuxième cours dans une autre association m'a plutôt conquise, car il était plutôt concentré sur des gestes doux, lents.
Mais il y a aussi quelquechose qui me plaît, c'est l'aspect poétique de la pratique. Par exemple, se tenir droit et les bras ronds, pour imiter un arbre, caresser l'air comme si on caressait les nuages**...

C'est tout un apprentissage de devenir plus posé et souple !

* Le Tai Chi sur Wikipedia

** vidéo "Tai chi : les bras comme des nuages"


lundi, mai 13 2013

Voyager tout près

Ce mois de mai est bien florissant, il ne laisse pas trop de repos. Entre les projets naissants et les sorties, il faut reprendre rapidement son souffle.

L'autre jour, j'ai fait 24km de vélo avec pause pique-nique et des amis. Je ne suis pas très sportive au quotidien, mais je me suis rendue compte que "je tenais bien la route", et cela me donne un peu plus confiance en mes capacités, même si je ferais pas forcément ces distances tous les jours !

Cela donne l'occasion de réaliser que l'on peut tirer encore des forces de soi-même, et ne pas se sentir fragile. En faisant du vélo, il n'y a pas de pensées ou d'angoisses, il faut penser aux jambes qui pédalent, au soleil, au paysage qui défile.

Nous sommes aussi partis avec nos sacs à dos de randonnée, pour une semaine. Il a fallu prendre le bus, le tram, et le bus encore. Petit à petit on s'est éloignés de la ville et l'on s'est plongés dans la verte campagne.

C'est dans ces moments-là que l'on se sent un peu fou. Partir en vacances, à 20km de chez soi, c'est économique, mais ce n'est pas aussi exotique que partir en Thaïlande ou dans une autre contrée. Pourtant d'une certaine façon, on ressent un changement, ne serait-ce que pour rompre les habitudes, visiter des coins que l'on ne connait pas, louer des vélos et en faire activement !

Notre tente et le matériel tenaient dans nos sacs comme l'escargot porte sa maison sur son dos. Je savais bien que ces quelques jours n'étaient pas la vie "normale". Pourtant j'en garde le goût de vivre au jour le jour, et d'être satisfaits sur le peu d'affaires qu'on avait. Dormir, se laver, faire à manger, se balader, boire un peu de thé chaud, lire un livre à l'aide d'une lampe le soir... On recrée ailleurs que chez soi des habitudes, et on aime aussi boire le thé là-bas. J'ai beaucoup plus lu le soir dans l'obscurité de la tente, qu'en appartement ! J'ai retrouvé les gestes essentiels quotidiens. La télé ni l'ordinateur ne m'ont manqué. J'ai l'impression que de revenir à ces essentiels, m'ont aidée à me poser un peu, profiter de l'instant.

J'ai bien aimé entendre le coucou et son chant incessant, le pic vert marteler les arbres, la chouette hululer. Mais aussi : traverser des forêts en piste cyclables, visiter des lieux du coin... Par contre il était désagréable d'écouter la radio du voisin dès le matin, ou d'écouter les conversations au téléphone des gens... Cela m'a rappelé combien certains ont du mal à se détacher de leurs outils technologiques, même en plein camping.

De retour, l'appartement me parait déjà trop grand et encombré d'objets de toutes sortes. Mais j'apprécie aussi le confort retrouvé : un bon lit, être à l'abri de la pluie, bien manger...Le plus difficile sera de continuer à apprécier ma vie d'appartement, et de ne pas trop me laisser absorber par l'ordinateur... Le piège est de rêver à nouveau de partir pour fuir le quotidien.

On m'a raconté qu'une collègue de travail était revenue de Guadeloupe en vacances. De retour à son bureau, elle s'était mise à pleurer, en disant que là-bas c'était bien, et que son quotidien était nul ! J'espère ne pas en arriver là heureusement ! Les voyages ont ce pouvoir de rendre les occasions "uniques", qui permettent de bien se changer les idées et d'en profiter. Mais cela peut vite être ressenti comme de la nostalgie, que rien ne sera vécu à nouveau de la sorte. Il faut juste se dire que le quotidien a encore de bonnes choses à vivre, une journée ne ressemble pas tant à une autre, malgré les apparences.

Quelques lieux visités :
- L'abbaye de la Sauve-Majeure
- La maison de la poterie de Sadirac
- Ferme des légumes oubliés à Sadirac


mardi, mars 26 2013

Bonheurs proches et lointains

Cette réflexion m'est venue suite au texte de Lorraine..."Etre heureux ?"

Pendant que l'on me parle d'ailleurs et de voyages lointains, je contemple les oeuvres de Shitao*. Ce sage si apprécié, passa sa vie malgré lui comme moine bouddhiste itinérant, à errer dans les montagnes chinoises. De famille noble, terrassée par un nouvel empereur, il fut confié à un monastère dès 3 ans, seul survivant de sa famille. Très admiré, il savait respecter l'art traditionnel de la calligraphie, tout en le renouvelant. A l'époque, de nombreux moines comme lui partaient vivre seuls en montagne, leurs rares plaisirs étaient de boire du vin en regardant la lune, ou de contempler les paysages, au bord de montagnes escarpées.

Mais la sagesse ne demeure pas seulement dans cette contemplation d'immensités. Shitao, comme d'autres, savait aussi que l'infiniment petit avait autant d'intérêt que l'infiniment grand.
Il savait autant apprécier les montagnes flottant dans la brume, que dessiner simplement une feuille de chou. Mais comment trouver de nos jours cet esprit contemplatif, alors que tout va vite, et qu'il faut être productif ? Nos parents ne nous apprendrons pas à ralentir, car ils ont lutté comme ils pouvaient, donc on les voit profiter de leurs beaux jours pour partir en voyage, ou s'acheter de belles voitures et équipements de maison. Pour cela ils ont bien travaillé dur.

En grandissant certaines de mes envies se sont un peu éteintes, je suis devenue moins impulsive. Les décisions demandent plus de réflexion. Il m'est arrivé autrefois d'arpenter de grands quartiers et parcs parisiens, d'un coup de tête, "pour que ça me vide". Passer d'une galerie ou d'une expo à une autre, pour être dans l'air de la tendance.

Maintenant j'aurais plutôt envie de sortir pour respirer l'air frais, profiter du paysage.
Le temps nous apprend à être raisonnable, le temps parfois casse les envies. Mes proches ont envies d'un ailleurs, car leur travail les rend mornes. Je ne sais pas si c'est la quête d'un "toujours mieux" ou si c'est pour découvrir de nouvelles façons de vivre, ou si c'est pour échapper à leur quotidien. Leur vie étudiante était jadis palpitante, ils connaissaient du monde, faisaient la fête, et voyageaient sans trop se soucier du lendemain. Je les entends souvent parler de "partir en aventurier"...

Je me rends compte qu'il est qu'il est difficile d'être content de ce que l'on est. Peut-être qu'il faut repenser à ces moines calligraphes, qui cherchaient juste à peindre la beauté de ce qui les entouraient. Peut-être qu'il y a encore de nouvelles habitudes à prendre, à renouveler, se dire qu'on a de la chance d'être où là où l'on est. En somme je pense qu'il faut réapprendre l'enchantement du quotidien...C'est peut-être là la plus grande difficulté, pour ne pas courir trop loin...

* Si Shitao me vient à l'esprit, c'est parce que je lis un beau livre emprunté à la bibliothèque "Shitao, la saveur du monde" de François Cheng

lundi, mars 11 2013

Les signes du printemps

L'environnement dans lequel on vit est important, je le ressens plus que jamais maintenant.

Vivre deux ans dans un appartement sans fenêtres (velux uniquement), sous les toits, n'a pas vraiment été un terreau très favorable pour créer. Mais c'était le seul choix possible il y a deux ans.

On finit par s'habituer à certaines réalités, comme le fait de voir le ciel au lieu des arbres. Mais quelquechose me manquait, il me manquait une ligne d'horizon.

Maintenant je suis installée dans un nouvel appartement, et je m'y sens mieux. Je sens que je vais pouvoir redémarrer Mon Printemps.

Je n'ai plus l'angoisse d'entendre les portes qui claquent, les disputes des voisins. Tout est calme, j'ai bougé dans des quartiers plus aérés.

Je n'ai plus à me couvrir de plusieurs couches de vêtements le matin (15°C) ou à mourir de chaud l'été (35°C)

Je n'ai plus à me recroqueviller sur mon petit bureau. Cette fois-ci j'ai un vrai coin à moi, avec balcon.

Je peux mettre le nez dehors quand je veux, avec une vue sur des arbres et de la verdure.

Le matin, le soleil se lève à travers la fenêtre, et je vois une ligne d'horizon, des arbres, des oiseaux, et le printemps qui fleurit discrètement !

Avoir été privée de nature et d'espace, me fait apprécier encore plus ce que j'ai aujourd'hui...

Je retrouve même l'inspiration et l'envie de me mettre en mouvement...comme ce printemps qui arrive.

jeudi, janvier 24 2013

Encore un départ

24/01/13 : Encore un décès dans ma belle-famille, à un mois presque d'intervalle.

Encore une grand-mère qui se libère de la maladie.

Je partirai demain vendredi.

Bisous lumineux, portez-vous bien**



28/01/2013 : De retour depuis samedi, j'ai beaucoup dormi, et voyagé en deux jours. Il a fait très froid. J'ai attrapé un bon rhume.

De retour dans le train, voici ce que j'ai écrit :

Et si je te disais
qu'à cet instant seul
la beauté me ramène ici

je vois le pâle rayon de soleil
derrière la vitre grise
j'ai hâte de retrouver mes habits neufs,
dépoussiérés de chagrin
la bonne odeur du pain chaud
le doux foyer
avec ses musiques tendres
pour le coeur qui tatônne
les souvenirs perdus

Et le sommeil fait déjà oublier
ce temps douloureux,
le mental endeuillé

Et si je te disais,
qu'à cet instant seul,
la beauté me ramène ici
Entre le soleil et mes yeux
il pleut, la fragile beauté des instants

La vie qui me creuse,
Comme une faim d'éternité

lundi, décembre 24 2012

Joyeuses fêtes !

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d'année, et du repos aussi si vous en avez l'occasion...

Une belle carte pour vous

Bisous lumineux***

mardi, décembre 11 2012

Bougies auriculaires

J'ai décidé de franchir le pas d'une petite boutique pour acheter une paire de bougies auriculaires.

J'en avais déjà entendu parler, pour l'apaisement que cela apporte.

Les bougies auriculaires ont été utilisées par des civilisations anciennes un peu partout dans le monde. Actuellement c'est un cône en toile enduite de cire. Le cône en brûlant crée une cheminée avec de l'air chaud qui enlève les pressions de l'oreille (un peu comme quand on est en haute montagne).

J'ai discuté avec un naturopathe, il m'a bien tout expliqué pour que je puisse faire ce soin chez moi.

Dimanche j'ai donc testé. J'ai eu du mal à me détendre car la bougie placée dans l'oreille doit être allumée, et j'avais peur de la flamme.

Pourtant tout est sécurisé. J'ai serré la main de mon compagnon, qui tenait la bougie. Il s'occupait de tout et restait silencieux.

Au bout d'un moment j'ai fini par me détendre, et la bougie a doucement réchauffé mon oreille. J'entendais un petit crépitement, comme un petit feu de cheminée.

La cerise sur le gâteau, c'était de masser ensuite de chaque côté de l'oreille avec de l'huile essentielle de lavande vraie.

A niveau des sensations, j'ai eu l'impression que mes oreilles étaient "remises à neuf", mon esprit était plus détendu.

Quand on sort la bougie de l'oreille, l'air ambiant parait plus frais. En tous cas j'ai passé une bonne nuit !



mercredi, octobre 10 2012

La Dune


Préparons les sacs à dos et laissons nos chaussures

pour monter la Dune*, colline de lune



Le souffle et le coeur s'accélèrent, je survole la forêt de conifères





Les arbres secs, noyés par le sable, font penser à un paysage en neige...


En haut de la dune, c'est une vue panoramique

d'un côté la forêt, de l'autre la mer



entre désert et oasis, les voiles sont charmées par le vent






Un ciel si bleu, moutonne avec le soleil et les rives argentées...**

Monter et descendre les vagues de cet océan de sable

comme un conte des mille et une nuits

* La Dune du Pyla


samedi, septembre 8 2012

Lamas

Cet été j'ai visité une ferme de lamas, c'était assez exotique comme rencontre. Sa spécialité c'est l'élevage de lamas gardiens de troupeaux de moutons. Il fait aussi des concours de beauté avec eux, et les loue même pour tondre la pelouse !

J'ai eu beaucoup de plaisir à connaître la façon de vivre de ses animaux. Ils sont très curieux, et vous toisent du regard...

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'éleveur les traite. il les garde jusqu'à la fin de leurs jours, passe la nuit avec les femelles qui vont accoucher...Il leur donne des bonnes choses à manger.

Il a sa petite "préférée", voici une image qui symbolise cet belle entente "homme-animal".

le petit de la maman lama (il a les yeux bleus comme sa mère)

voici les beaux yeux bleus de la maman

voici le vétéran, il a beaucoup donné : d'abord défenseur de son troupeau contre des rottweiler, il a donné son sang aussi pour sauver un bébé lama...il est même passé à 30 millions d'amis pour ses bons actes...maintenant il se repose bien.

vendredi, août 24 2012

Parce que j'ai besoin de symboles...

Mon chat Roucky (1997 - 2012) est parti hier, je ne vivais plus sous le même toit que lui car un de mes parents s'en occupait.

Les souvenirs remontent, je repense à ce que j'ai vécu pendant son temps de vie.

Il a vécu comme moi les nombreux déracinements, déménagements.

Il a aimé comme moi l'odeur des pins, de la lavande, les buissons de romarin, en fermant les yeux.

Il a aimé comme moi ces heures inutiles de rêveries sur des couettes de lit, à se regarder les yeux mi-clos, à se câliner. Goûter au silence de l'instant.

Il a aimé comme moi ces heures du couchant, où le soleil est le plus beau et le plus paisible, allongé sur la terrasse en bois chaud.

La dernière fois que je l'ai vu j'ai été triste, sans trop savoir pourquoi. C'est comme les personnes proches, je sens souvent que c'est la dernière fois que je les vois.

Il faut se laisser le temps d'accepter cette réalité.

"Les rites et les symboles m'indiffèrent", m'a-t'elle répondu.

Mais je n'ai pas la même conception des choses.

J'aime mettre en scène ces moments qui passent, douloureux ou inspirés. Les émotions qui viennent, se supportent mieux par la musique, la création, une bougie allumée, un peu d'encens...

Parce que j'ai besoin de symboles...

Le gardien de la porte

Amitié de chats

Le soir tombe

Complicité

vendredi, avril 13 2012

Un pas après l'autre...

L'autre jour je découvre par hasard une émission de radio qui parle de randonnée.

Les souvenirs reviennent à ma mémoire. Je me souviens des ballades en montagne. Voir les paysages, prendre de la hauteur, sentir l'air frais...avancer, progresser sur le chemin.

Cet invité raconte qu'il emporte avec lui un instrument de musique. Je découvre cet instrument...et c'est le coup de coeur !

Un pas après l'autre, une idée après l'autre...

Voici donc que je commande assez rapidement mon instrument de musique et des chaussures de randonnée.

Pour l'instant je n'ai pas eu l'occasion de tester mes belles chaussures, mais ça ne saurait tarder...

En attendant j'ai fait une belle promenade de 12km avec des chaussures plus usées...! Je commence à m'évader de la ville...

En ce qui concerne l'instrument de musique, la Kalimba (ou sanza...) la prise en main est facile et intuitive.

Cet instrument africain est fait pour les conteurs, les gens qui jouent seuls dans leur hutte, ou bien en petit groupe. Il a parfois même un rôle d'apaisement.

Quand on touche les lames en métal, elles produisent un son et un petit son qui vibre. La vibration se propage dans la caisse de résonance. Le modèle que j'ai choisi est une noix de coco.

J'ai emporté tout récemment cet instrument dans mon sac à dos, j'ai joué de l'instrument sur la plage, c'était magique !

Voici deux liens pour écouter l'instrument : celui-ci et celui-là

Le printemps offre le temps des transformations !

mardi, février 21 2012

Noël en retard et petits pliages

J'ai senti Noël en retard ! J'ai créé mon petit sapin, en carton, avec une belle peinture verte et un socle recouvert de papier cadeau. Il prendra peu de place. Quelques jours plus tard après cette création, j'ai retrouvé une personne précieuse, qui m'avait manquée depuis longtemps. Il ne manquait plus que ce "cadeau de vie" pour coïncider avec le sapin de Noël...



Les arts du papiers et origamis m'intéressent beaucoup et j'ai eu envie de m'y essayer, comme un jeu

J'ai récupéré des papiers cadeaux en kraft, ajouté des perles... Je tatônne.






 Parfois à l'intérieur des enveloppes de courriers reçus, il y a des motifs ! (carreaux, vagues, couleurs...).
Je suis contente d'avoir réalisé ma première grue en origami :)




mardi, septembre 27 2011

Le mystérieux voisin

Je n'ai aucune fenêtre chez moi, mais uniquement des fenêtres de toit qui donnent vue sur le Ciel.

Au début ça fait drôle, il me manquerait une vue sur des jardins et des arbres.

Autrefois dans mon ancien appartement j'aimais regarder les arbres changer de couleur.

Maintenant je regarde le soleil et les étoiles, les nuages et les traînées d'avion.

Pas de voisins en vue. J'aperçois parfois une ombre féline près des Velux, avec des bruits de pas sur les tuiles.


Cette fois-ci ce mystérieux voisin s'est présenté près d'une ouverture et à commencé à la pousser de la tête.

Il miaulait sans arrêt, son regard m'a intimidée.

J'étais contente de le voir, mais je lui ai dit que je ne pouvais pas le prendre et le laisser entrer, sinon il se plairait trop bien ici.

vendredi, décembre 10 2010

Les nouveaux départs réjouissent nos lendemains

Les derniers instants se délassent
Cette année si particulièrement éprouvante
Secoue, agite, fracasse, s'envole...

Des adieux, des retrouvailles,
Les vieux souvenirs sont balayés par le vent,

Telle une graine qui se pose plus loin,
Tel un flocon qui s'endort sur le sol,

Tout se fond et s'éteint doucement


Chaque chose est à sa place


Les amitiés reprennent vie
autour d'une table et d'instants joyeux,

La solitude s'amoindrit
par de nouveaux échanges chaleureux,

Entre fébrilité et réjouissances
Cette année sera clôturée par les efforts

En n'espérant qu'une chose :
Que les nouveaux départs réjouissent nos lendemains.


jeudi, novembre 5 2009

Automne...

Le vent glisse sur le ciel pâle
Quelques rayons de soleil
à travers ma vitre
les feuilles or, rouge, caramel
bougent comme des vitraux
dans ma bouche un goût de miel sur du pain chaud.

Mes pensées suspendues aux branches
se détachent et virevoltent
comme l'automne est gracieux

Mes pensées suspendues aux branches
résistent et font la révérence
Entre dénuement et résistance

Le ciel le matin, un air frais bleu ou gris
Où est la Vie ?
Je la vois c'est un rouge-gorge sous les toits qui me sourit.

La nuit tombe tôt, le sommeil me rattrape vite.
c'est automne des possibles au-delà de la tristesse.







mardi, octobre 20 2009

Chemin

Dans la nuit une étoile me suit doucement

Je lui chuchote mes soucis

c'est elle qui me relève

pour les prochains lendemains

l'espoir comme un joyau

un collier ou une pensée

chacun fait son chemin et le mien se fait et se défait

entre deux souffles je goûte le silence

cette plénitude de l'instant

chacun fait son chemin

sur le mien j'y pose mes pieds

pose les lignes et les repères

je n'ai que mon propre chantier

et le temps ne sera jamais assez

pour cette Eternité

Dans la nuit une étoile me suit doucement

j'y dépose mes secrets, mon âme et mes silences.

jeudi, août 20 2009

Chemin

Retour à Soi sur le chemin déroulé
ce chemin de plusieurs tracés
parfois caché, à débroussailler
parfois au sommet, où la vue s'en va loin
ce chemin que l'on fait sien
emprunté le temps d'une vie...

lundi, juillet 27 2009

Fragments positifs

Une petite fille de 8 ans aux yeux bleus gris qui sait ce qu'elle veut et qui est mature.

Un aveugle qui caresse son chien et qui dit "on ne sait pas d'où on vient mais on y va"

Ce même aveugle qui lève sa canne en l'air et dit "suivez le guide !"

Un groupe de personnes qui s'applaudit et sont heureux d'être unis.

Une longue montée en zig zag à travers les paysages comme une attente vers les sommets.

Un col de montagne aux multiples points de vues. Des moutons, des chevaux. Regarder aux jumelles. Respirer.

Regarder les étoiles la nuit, sentir les odeurs de foin, écouter les branches craquer, les murmures d'ici et la Beauté silencieuse du Ciel.

Se laisser caliner par un chat, écouter son ronronnement. Regarder avec tendresse les yeux d'un chien.

Marcher dans l'eau des rivières des montagnes, être saisie par la fraicheur et la transparence de l'eau, la pureté. Les cailloux sont beaux lissés par le temps. Je suis comme cette pierre ronde que je tiens dans ma main.

lundi, mai 25 2009

Chemins de vie

Dans la banalité du quotidien il y a des merveilles à découvrir.

Il a mis une chanson, "Je t'aime" de Lara Fabian. Je ne suis pas toujours fan de chansons françaises, peut-être parce que certaines me touchent trop. Mais venant de lui, je redécouvre sa sensibilité.

Je me suis laissée emporter par la musique et les mots.

Dans le silence nous nous sommes rapprochés. J'ai fermé les yeux et j'ai posé ma tête au creux de son cou. Nous tournions sur place, en une spirale d'amour, presque étourdissante. Les flammes tendres de l'amour nous enlaçaient.

Dans cet instant j'ai laissé l'éternité m'envahir.
Dans le silence de mes mots j'ai laissé venir les "Je t'aime" de Lara Fabian, les "Je t'aime" à me dire moi-même, et les "Je t'aime" silencieux de mon Aimé.

S'il n'y avait qu'un mot pour cesser les blessures et le temps, ce serait dire "Je t'aime".

24/05/2009

mercredi, avril 22 2009

Chemins de vie

Laisser les vieux bagages de côté. Le soulagement.
Ce soir ma vieille valise partira aux encombrants. Elle est usée, et ne fonctionne plus comme avant.
Je la regarde, je la caresse. Dedans il n'y a plus rien.

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