Eternel Printemps

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mardi, mars 10 2015

Mimosas !



Et le soleil refleurira, comme le mimosa.
L'amour la poésie (1926), Paul Eluard

L'or pur des mimosas

Printemps, ramène -nous leur folle floraison
Leur cascade agitée au vent de déraison,
Leur duvet de poussin à l'ombre des dentelles
De feuilles ,caressées par la brise nouvelle.

Le mur blanc resplendit sous leur voile doré
Ils traversent les champs, viennent jusqu'à l'orée
Des chemins d'herbe bleue, montent en troupes denses
Sur les coteaux baignés par les rayons intenses

Ils se veulent soleil, ils se veulent espoir
O les doux mimosas rayonnant jusqu'au soir
Et leur parfum exquis en fragrance légère
Qui baigne l'air nouveau de vagues passagères!

Je sens contre ma joue leur souffle délicat
Je cueille des bouquets que je prends à pleins bras
Et soudain, la maison se remplit de lumière
A l'or du mimosa descendu des clairières...


Marcek



Image :  wikipedia

mardi, octobre 14 2014

S'inspirer des chats, s'inspirer du Tai Chi Chuan

En ce début d'automne, le temps est très incertain, on passe de la pluie au soleil !

Après un an de pratique du Tai Chi Chuan, je soutiens activement l'association dans laquelle je suis. J'ai fait déjà quelques démonstrations en public même si c'est un peu stressant parfois !

Mais mon professeur n'a jamais douté de moi et c'est très porteur, elle me prend à présent sous son aile et compte sur moi pour aider les nouveaux venus. Si je m'engage autant c'est que je vois les bienfaits que le taichi chuan apporte physiquement et mentalement : de la souplesse (assouplir les articulations, savoir être "souple" dans des circonstances pénible comme le chômage, savoir être un peu plus souple avec les gens aussi, ne pas chercher le combat).

Au niveau de l'équilibre, il faut s'inspirer des chats selon le professeur. Mesurer ses pas avec prudence pour bien retomber sur ses pattes ! Rien que "tenir debout" est quelquechose qui me parle depuis des années, et je commence à bien prendre mes appuis (physiques et stabilité intérieure...). C'est donc avec plaisir aussi, que les nouveaux arrivants ont besoin que je leur montre quelques mouvements et cela me ravit de les aider à devenir plus stables... Certains sont âgés, d'autres ont eu des maladies (sclérose en plaques...). D'autres veulent souffler de la semaine. C'est très varié.

D'ailleurs, ces temps-ci, en parlant de chats, les chats des voisins aiment bien s'inviter chez moi ! Ils s'engouffrent dès que j'ouvre la porte ! Je fais parfois même des siestes avec l'un d'entre eux. Cette tendresse fait du bien, avec la minette ci-dessous :

Ce matin par contre, j'ai eu droit à la visite d'un jeune chat noir très joueur ! Il s'est posé sur mon livre de peinture chinoise (signe de bonne augure ? ou peut-être juste pour se coucher quelques instants !)

Et voici la dernière visite d'un chat heureux, une belle minette !

Peut-être que je vais devenir une famille d'accueil pour chats, pour accueillir temporairement les chats en attendant qu'ils soient adoptés.

Sinon, les lectures de livres sur le taichi chuan et le taoïsme me nourrissent aussi beaucoup, il y a aussi une portée écologique dans la philosophie taoïste : l'homme et la nature en harmonie.

Shitao, Printemps sur la rivière Min, 1697, rouleau portatif, encre et couleurs légères sur papier,39 × 52 cm

Je suis moins présente aussi sur ce blog mais ne l'oublie pas pour autant. J'ai besoin de creuser, et faire des recherches du côté de la peinture chinoise, les livres de François Cheng sur le Vide et le plein sont passionnants.

Deux idées trouvées sur un site d'un calligraphe m'inspirent :

L'idée de "Vie oisive" : encourage à se détacher des intérêts matériels et mondains et à rester serein pour scruter la vérité de la vie humaine. (note : 闲适,traduction littérale: vie oisive. Mais  je ne suis pas content de cette traduction . parce que le mot oisif ne me plaît pas. J'ai donc traduit : "vivre sans souci, à l'aise" qui est plus conforme à ma philosophie.)

L'idée d'"Harmonie" : harmonie entre la nature et l’homme, entre le yin et le yang, entre l’extérieur de soi-même et l’intime. Harmonie qui guide les gens dans la recherche de la paix dans l’âme et du repos dans l’esprit. Cette harmonie nous aide à trouver la bonne place de l’être humain dans notre univers.

J'espère, petit à petit devenir de plus en plus "cohérente" et faire de la beauté un bel art de vivre... Mais pour cela il ne faut pas trop se laisser aller au négatif et réduire ses activités à celles qui en valent vraiment le coup...

jeudi, avril 3 2014

Déroulement du printemps

Je n'ai pas vu passer ces derniers mois, cela a filé si vite que j'en ai perdu le déroulement. Lentement mais sûrement le paysage change, les arbres commencent à se pomponner de bourgeons rouges, certains sont déjà sortis en feux d'artifice verts et jaunes. Dans les jardins, les belles glycines tombent en grappes mauves et mettent en valeur leurs enroulements. Des tulipes, jacynthes et jonquilles parsèment de leurs éclats colorés les herbes fraîches secouées par le vent.

J'ai vu mes bonzaïs déployer leurs feuilles, et je suis toujours aussi étonnée que de minuscules bourgeons contiennent autant de promesses. J'ai rempoté et planté des ciboulettes, herbes aromatiques et fleurs au balcon, il ne reste plus qu'à voir d'heure en heure pousser ces plantes. Peut-être sommes-nous aussi à l'image de la nature. Malgré le retour éternel du printemps et des saisons, nous avons l'impression que les choses ne changent pas assez. 

Lentement mais sûrement, entre impatience et attention, je note dans mon agenda chaque découverte, chaque événement, pour me rappeler que les choses avancent. Je poursuis assidûment la pratique du Tai Chi Chuan, et la professeure nous rappelle que l'homme fait partie de l'univers, il suit aussi la progression des saisons. Au printemps, le foie est un peu perturbé, alors nous essayons, par la pratique, de le calmer un peu. Le printemps est lié à l'élément bois, c'est le début, la croissance lente des choses. Cette pratique régulière m'aide à garder l'équilibre, et à partager en groupe. Il faut continuer à travailler ses gestes, rester en harmonie.

D'autres pratiques de groupe me sortent aussi de ma solitude habituelle. Il est temps de se rassembler pour des causes qui en valent la peine. Chaque mois nous mangeons entre amis, et chacun fait un petit exposé sur un sujet qui lui tient à coeur. Le but est de partager nos expériences et surtout nos solutions. Par exemple, quelqu'un a évoqué les déchets et le compostage en jardin ou en appartement. Moi j'ai parlé des objets jetables, que l'on peut remplacer par des objets plus durables, pour éviter de gaspiller. Dans ce monde que l'on nous présente sans espoir et dans sa course folle, il faut tenir bon et continuer à éclore, s'épanouir comme l'on peut. C'est comme si ces dernières années d'expériences devaient être mises à jour et partagées en groupe. Le soutien entre personnes d'horizons différents doit être solide et doit donner un peu à chacun l'espoir que nous pouvons encore garder dans notre coeur un peu de poésie et de sensibilité. Le travail se fait rare, je n'ai pas pu beaucoup travailler ces dernières années, alors le temps passé chez moi me donne le temps de découvrir des choses, réfléchir, vivre sobrement.

En tous cas, ce qui ne change pas pour le moment, c'est que la chatte de la voisine vient souvent me voir, ronronne fort et se sent moins seule la journée. Je la retrouve roulée en boule sur mon lit, ou parfois sur mes genoux, à me tenir chaud et compagnie. Chacun a besoin de la compagnie de l'autre...

Le soir, quand j'ai le temps, je sème des points de broderie en forme de grains de riz, par pointillés, sur une housse de coussin indigo. Je m'essaye à la technique de broderie japonaise Sashiko. Là aussi, un quart d'heure égrené ici et là, je vois le tissu prendre forme de nouveaux motifs.

J'ai commencé aussi à faire des bracelets Shamballa, sur la base de macramé. Je fais des noeuds, des entrelacements... Tout se déroule et s'entrelace au printemps...

lundi, février 17 2014

Calme des Plantes

Le sage aime la paix et la douceur des plantes,
Leurs regards féminins et leur sérénité,
Et le sage aime aussi les bêtes nonchalantes
Qui dorment près de lui dans l'immobilité.

Le soir, quand il succombe au lourd poids de la vie,
Qu'il est las de penser et de rêver toujours,
Il va parmi les bois, et sa tristesse envie
Les fleurs qui vont s'ouvrir à de calmes amours.

Car Dieu semble n'avoir créé dans notre tête
Que stériles tourments et vaine activité,
Réservant ici-bas pour la plante et la bête
Le calme bienheureux de la passivité.

Jean LahorL’Illusion





vendredi, janvier 24 2014

La Fleur du Lotus

Médite sur la fleur divine du lotus,
Cette image du monde,
Sur la fleur au cœur blanc, perçant comme Vénus
La surface de l’onde.

Elle étale sa fleur et son calice pur
Sur les eaux d’un grand fleuve.
Et s’ouvre tous les jours aux baisers de l’azur,
Qui de clarté l’abreuve ;

Les étoiles du ciel, et la lune qui luit,
Pâle à travers les palmes,
Répandent sur son cœur, lorsque descend la nuit,
L’air des régions calmes ;

Et tranquille elle dort sur l’abîme béant,
Ignorante des causes
Qui, pour l’y replonger, l’avaient prise au néant,
Où rentrent toutes choses.


Jean LahorL’Illusion

(image : Martin pêcheur avec fleur de Lotus, Ohara Koson)





mercredi, octobre 16 2013

Gandhi

Voici mon premier portrait en noir et blanc au crayon d'après une photo.

J'ai choisi Gandhi. Même si je ne connais pas toute sa biographie, je sais que c'est un grand homme, qui a fait beaucoup de choses pour la paix.

J'aime bien certaines de ses phrases : "Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous."

Cette idée de dessin m'est venue suite à un très bon week end passé à Bayonne, pour le festival Alternatiba.

Lors de ce festival, j'ai pu voir des hommes et des femmes plein d'espoir pour que les choses changent. Il y avait des associations, des conférences sur le climat, et le changement de société.

Leur slogan était "changeons le système, pas le climat". Il y avait beaucoup d'enthousiasme lors de cette fête.

Peut-être que si chacun commence à faire un peu de changement, les choses s'amélioreront.

Ma plus belle rencontre a été de voir une conférence de Patrick et Brigitte Baronnet. Ce couple a créé une maison autonome il y a une trentaine d'années. Ils ont cité lors de la conférence, une phrase de Gandhi. "Nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde".

Voici un article qui parle d'eux : lire l'article Selon eux, "être autonome, c'est choisir ses dépendances". Ils ont choisi par exemple, de se passer d'électricité EDF pour la remplacer par des panneaux solaires et des éoliennes.

Voici un autre article sur la journée au festival Alternatiba : lire l'article

mardi, août 6 2013

Dessins de chats et de papillons

Voici plusieurs versions autour du thème du chat et du papillon.

Je les a dessinés au crayon de couleur et au crayon à papier (pour le dessin en noir et blanc)

1) Dans mes recherches, le chat et le papillon sont dessinés depuis très longtemps, comme en Chine par exemple. Le dessin que j'ai fait en noir et blanc est inspiré d'une peinture chinoise de l'époque Song. La fourrure dessinée anime le corps et le mouvement du chat. A l'arrière-plan j'ai dessiné un paysage estompé, lointain.

2) Celui-ci est d'inspiration plus moderne, j'ai vu une vidéo de chaton qui jouait avec un papillon et cela m'a donné envie de représenter cet instant où le chaton est attentif au papillon qui se dirige vers lui.

3) Celui-ci est une version plus imaginaire, je pensais à un chat dans un jardin qui observait la danse d'un papillon. Les couleurs sont douces, j'ai fait des fleurs et des herbes floues, comme des nuages colorés. Le papillon est parfois transparent, parfois plus net, comme pour montrer qu'il échappe parfois à notre vue.

mercredi, juillet 17 2013

Dessins de fleurs

Je me retrouve souvent partagée entre le vagabondage de l'imagination et l'envie de "coller" à la réalité...

Parfois j'aime me laisser aller à l'improvisation (comme le bouquet de fleurs). Les fleurs deviennent des touches colorées. Le peintre Odilon Redon m'inspire beaucoup. Il y a dans ses oeuvres un soupçon de mystère qui enveloppe ses bouquets de fleurs, ses personnages...


D'autres fois j'aime composer des images plus posées, plus "réalistes", je suis attirée par les couleurs de la nature, leurs effets (comme les iris)

En tous cas, j'ai l'impression que je n'aurai jamais fini d'apprendre !

mercredi, juin 5 2013

Les roses

Les arbres balancent leur feuillage
Le vent me caresse le visage, signe d'un printemps bien mûr.

Au balcon, je cueille le soleil les yeux fermés
L'air chaud, promesse d'un nouvel été.

Les roses de ma grand-mère,
Tendre bouquet ramené de son jardin
S'ouvrent chaque jour, encore

ô comme j'aimerais les garder ainsi,
Leur parfum, leur velouté, leur lumière

Demain je dois partir quelques jours
Et je garde en mémoire

Que leur Beauté ont embaumé mon coeur.







mardi, mai 28 2013

Dessins de légumes

J'aime bien dessiner aux crayons de couleur, ça se fait tout en douceur, teinte par teinte...

J'aime bien voir comment la lumière et la couleur rendent les légumes beaux, comme ici, des tomates cerise.

J'ai déjà envie de dessiner des insectes comme les papillons, des fleurs, des fruits... Cette nature est si belle.


14/06/13 Aubergine violette

lundi, mai 13 2013

Voyager tout près

Ce mois de mai est bien florissant, il ne laisse pas trop de repos. Entre les projets naissants et les sorties, il faut reprendre rapidement son souffle.

L'autre jour, j'ai fait 24km de vélo avec pause pique-nique et des amis. Je ne suis pas très sportive au quotidien, mais je me suis rendue compte que "je tenais bien la route", et cela me donne un peu plus confiance en mes capacités, même si je ferais pas forcément ces distances tous les jours !

Cela donne l'occasion de réaliser que l'on peut tirer encore des forces de soi-même, et ne pas se sentir fragile. En faisant du vélo, il n'y a pas de pensées ou d'angoisses, il faut penser aux jambes qui pédalent, au soleil, au paysage qui défile.

Nous sommes aussi partis avec nos sacs à dos de randonnée, pour une semaine. Il a fallu prendre le bus, le tram, et le bus encore. Petit à petit on s'est éloignés de la ville et l'on s'est plongés dans la verte campagne.

C'est dans ces moments-là que l'on se sent un peu fou. Partir en vacances, à 20km de chez soi, c'est économique, mais ce n'est pas aussi exotique que partir en Thaïlande ou dans une autre contrée. Pourtant d'une certaine façon, on ressent un changement, ne serait-ce que pour rompre les habitudes, visiter des coins que l'on ne connait pas, louer des vélos et en faire activement !

Notre tente et le matériel tenaient dans nos sacs comme l'escargot porte sa maison sur son dos. Je savais bien que ces quelques jours n'étaient pas la vie "normale". Pourtant j'en garde le goût de vivre au jour le jour, et d'être satisfaits sur le peu d'affaires qu'on avait. Dormir, se laver, faire à manger, se balader, boire un peu de thé chaud, lire un livre à l'aide d'une lampe le soir... On recrée ailleurs que chez soi des habitudes, et on aime aussi boire le thé là-bas. J'ai beaucoup plus lu le soir dans l'obscurité de la tente, qu'en appartement ! J'ai retrouvé les gestes essentiels quotidiens. La télé ni l'ordinateur ne m'ont manqué. J'ai l'impression que de revenir à ces essentiels, m'ont aidée à me poser un peu, profiter de l'instant.

J'ai bien aimé entendre le coucou et son chant incessant, le pic vert marteler les arbres, la chouette hululer. Mais aussi : traverser des forêts en piste cyclables, visiter des lieux du coin... Par contre il était désagréable d'écouter la radio du voisin dès le matin, ou d'écouter les conversations au téléphone des gens... Cela m'a rappelé combien certains ont du mal à se détacher de leurs outils technologiques, même en plein camping.

De retour, l'appartement me parait déjà trop grand et encombré d'objets de toutes sortes. Mais j'apprécie aussi le confort retrouvé : un bon lit, être à l'abri de la pluie, bien manger...Le plus difficile sera de continuer à apprécier ma vie d'appartement, et de ne pas trop me laisser absorber par l'ordinateur... Le piège est de rêver à nouveau de partir pour fuir le quotidien.

On m'a raconté qu'une collègue de travail était revenue de Guadeloupe en vacances. De retour à son bureau, elle s'était mise à pleurer, en disant que là-bas c'était bien, et que son quotidien était nul ! J'espère ne pas en arriver là heureusement ! Les voyages ont ce pouvoir de rendre les occasions "uniques", qui permettent de bien se changer les idées et d'en profiter. Mais cela peut vite être ressenti comme de la nostalgie, que rien ne sera vécu à nouveau de la sorte. Il faut juste se dire que le quotidien a encore de bonnes choses à vivre, une journée ne ressemble pas tant à une autre, malgré les apparences.

Quelques lieux visités :
- L'abbaye de la Sauve-Majeure
- La maison de la poterie de Sadirac
- Ferme des légumes oubliés à Sadirac


mardi, mars 26 2013

Bonheurs proches et lointains

Cette réflexion m'est venue suite au texte de Lorraine..."Etre heureux ?"

Pendant que l'on me parle d'ailleurs et de voyages lointains, je contemple les oeuvres de Shitao*. Ce sage si apprécié, passa sa vie malgré lui comme moine bouddhiste itinérant, à errer dans les montagnes chinoises. De famille noble, terrassée par un nouvel empereur, il fut confié à un monastère dès 3 ans, seul survivant de sa famille. Très admiré, il savait respecter l'art traditionnel de la calligraphie, tout en le renouvelant. A l'époque, de nombreux moines comme lui partaient vivre seuls en montagne, leurs rares plaisirs étaient de boire du vin en regardant la lune, ou de contempler les paysages, au bord de montagnes escarpées.

Mais la sagesse ne demeure pas seulement dans cette contemplation d'immensités. Shitao, comme d'autres, savait aussi que l'infiniment petit avait autant d'intérêt que l'infiniment grand.
Il savait autant apprécier les montagnes flottant dans la brume, que dessiner simplement une feuille de chou. Mais comment trouver de nos jours cet esprit contemplatif, alors que tout va vite, et qu'il faut être productif ? Nos parents ne nous apprendrons pas à ralentir, car ils ont lutté comme ils pouvaient, donc on les voit profiter de leurs beaux jours pour partir en voyage, ou s'acheter de belles voitures et équipements de maison. Pour cela ils ont bien travaillé dur.

En grandissant certaines de mes envies se sont un peu éteintes, je suis devenue moins impulsive. Les décisions demandent plus de réflexion. Il m'est arrivé autrefois d'arpenter de grands quartiers et parcs parisiens, d'un coup de tête, "pour que ça me vide". Passer d'une galerie ou d'une expo à une autre, pour être dans l'air de la tendance.

Maintenant j'aurais plutôt envie de sortir pour respirer l'air frais, profiter du paysage.
Le temps nous apprend à être raisonnable, le temps parfois casse les envies. Mes proches ont envies d'un ailleurs, car leur travail les rend mornes. Je ne sais pas si c'est la quête d'un "toujours mieux" ou si c'est pour découvrir de nouvelles façons de vivre, ou si c'est pour échapper à leur quotidien. Leur vie étudiante était jadis palpitante, ils connaissaient du monde, faisaient la fête, et voyageaient sans trop se soucier du lendemain. Je les entends souvent parler de "partir en aventurier"...

Je me rends compte qu'il est qu'il est difficile d'être content de ce que l'on est. Peut-être qu'il faut repenser à ces moines calligraphes, qui cherchaient juste à peindre la beauté de ce qui les entouraient. Peut-être qu'il y a encore de nouvelles habitudes à prendre, à renouveler, se dire qu'on a de la chance d'être où là où l'on est. En somme je pense qu'il faut réapprendre l'enchantement du quotidien...C'est peut-être là la plus grande difficulté, pour ne pas courir trop loin...

* Si Shitao me vient à l'esprit, c'est parce que je lis un beau livre emprunté à la bibliothèque "Shitao, la saveur du monde" de François Cheng

lundi, mars 11 2013

Les signes du printemps

L'environnement dans lequel on vit est important, je le ressens plus que jamais maintenant.

Vivre deux ans dans un appartement sans fenêtres (velux uniquement), sous les toits, n'a pas vraiment été un terreau très favorable pour créer. Mais c'était le seul choix possible il y a deux ans.

On finit par s'habituer à certaines réalités, comme le fait de voir le ciel au lieu des arbres. Mais quelquechose me manquait, il me manquait une ligne d'horizon.

Maintenant je suis installée dans un nouvel appartement, et je m'y sens mieux. Je sens que je vais pouvoir redémarrer Mon Printemps.

Je n'ai plus l'angoisse d'entendre les portes qui claquent, les disputes des voisins. Tout est calme, j'ai bougé dans des quartiers plus aérés.

Je n'ai plus à me couvrir de plusieurs couches de vêtements le matin (15°C) ou à mourir de chaud l'été (35°C)

Je n'ai plus à me recroqueviller sur mon petit bureau. Cette fois-ci j'ai un vrai coin à moi, avec balcon.

Je peux mettre le nez dehors quand je veux, avec une vue sur des arbres et de la verdure.

Le matin, le soleil se lève à travers la fenêtre, et je vois une ligne d'horizon, des arbres, des oiseaux, et le printemps qui fleurit discrètement !

Avoir été privée de nature et d'espace, me fait apprécier encore plus ce que j'ai aujourd'hui...

Je retrouve même l'inspiration et l'envie de me mettre en mouvement...comme ce printemps qui arrive.

mercredi, décembre 5 2012

Le Journal de H.D Thoreau

Je viens de commencer le Journal de H.D Thoreau, je le trouve intéressant car il a commencé à écrire jeune, avec des petites notes.

J'aime bien ses notes sur le quotidien, sur ses réflexions et ses observations de la nature.

Son carnet (22 octobre 1837 - 31 décembre 1840) commence par : "Glanures - ou ce que le Temps n'a pas Moissonné dans mon journal".

Le ciel
17 nov. 1837 S'il n'y a rien de neuf sur terre, il y a toujours quelque chose de neuf dans le ciel. Nous avons toujours une réserve dans le ciel. Il nous fait sans cesse contempler la page qu'il vient de tourner. Le vent imprime des caractères sur ce fond bleu, et l'homme qui est curieux peut toujours lire une vérité nouvelle."

Le paradis sur Terre
6 janv. 1838 Nous devrions contempler le cycle des saisons qui revient immanquablement, éternellement, avec la même sérénité joyeuse qu'un enfant attendant l'arrivée de l'été. Comme le printemps reprend vie depuis tant d'années divines, nous devrions sortir pour admirer et embellir à nouveau notre Eden, sans jamais nous lasser.

Givre
21 janv.1838 Ce matin, toutes les feuilles et tous les rameaux étaient recouverts d'une armure étincelante de givre, même les herbes dans les champs à découvert portaient d'innombrables pendants adamantins, qui tintinnabulaient gaiement quand le pied du promeneur les effleurait. C'était littéralement un naufrage de bijoux et une débâcle de gemmes. Comme si une des couches supérieures de la terre avait été retirée pendant la nuit, exposant à la lumière du jour un lit de cristaux immaculés. Le décor changeait à chaque pas - ou bien selon que la tête inclinait à droite ou à gauche. Il y avait l'opale, le saphir, l'émeraude, le jaspe, le béryl, la topaze et le rubis.
Telle est toujours la beauté - ni ici ni là, ni maintenant ni alors - ni à Rome ni à Athènes - mais partout où se trouve une âme capable d'admiration. Si je la cherche ailleurs parce que je ne la trouve pas chez moi, ma recherche sera vaine.

mercredi, novembre 21 2012

Dessin


Dessin au crayon, pour mon frère

"La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) notes extraites de wikipedia :

(...) Elle se caractérise par sa calotte, son dos, ses ailes et le dessus de sa queue bleus, ses joues et son front blancs, un bandeau noir sur les yeux, sa poitrine et son ventre jaunes, ce dernier étant parfois marqué d'une très fine ligne noire.

Elle est sédentaire ou migratrice et occupe presque tous les habitats : bois de feuillus, haies, parcs, jardins... Elle vit jusqu'à 1 200 mètres en montagne.

Commune, toujours très active et familière, c'est une visiteuse habituelle des mangeoires en hiver. Cette mésange est très acrobate et se suspend volontiers aux boules de suif. Elle aime également s'ébrouer dans les mares peu profondes afin de rafraîchir son plumage. Elle reste toute l'année dans son environnement, elle ne change pas d'endroit comme le ferait une hirondelle, par exemple.

Elles entrelacent mousses et brindilles de leur logis avec de la lavande, la menthe, des immortelles, et d'une demi-douzaine d'autres herbes odorantes, plantes connues pour contenir des composés phénoliques tels le camphre ou l'eucalyptol, et qui possèdent des qualités antiseptiques, insecticides ou fongicides. Pour repérer ces herbes très spéciales, les mésanges sont donc capables de se servir de leur odorat, ce dont on doutait pour de si petits oiseaux.

On dit que la mésange zinzinule ou zinzibule, son cri devient strident à l'approche d'un danger, elle avertit ainsi ses proches ou cherche à intimider ses adversaires, comme la mésange charbonnière.

Dans les vergers soucieux de limiter l'usage de pesticide, on place parfois des nichoirs à mésange afin que celles-ci mangent les vers de la pomme et les pucerons."

Temari rouge rubis et réflexion sur les formes de la nature




Plongée dans les cercles de rouges, quelques éclats de feu, comme un rubis ou des pétales rouges de roses

Aujourd'hui j'ai fait une balade d'automne, et j'ai découvert un arbre conifère roux (Taxodium distichum  http://fr.wikipedia.org/wiki/Taxodium_distichum, ou "Cyprès Chauve" car il perd ses feuilles), près d'un plan d'eau. Il possédait de nombreux fruits, des boules de 2 cm de diamètre environ. J'ai cueilli un fruit, et son motif d'écailles formait des croisillons. La taille du fruit m'a fait penser à celle de ce temari. Le temari comme la nature utilise des formes géométriques bien organisées. Je pense qu'il serait possible de créer un temari qui imite les écailles de conifères...


(source http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Taxodium_distichum_drawing.png)
Le fruit que j'ai trouvé était brun et organisé comme la boule de droite.
Les fines aiguilles font penser à un plumage végétal...





mercredi, novembre 7 2012

Dessin

Dessin aux crayons de couleur Prismacolor, d'après une photo

Je crois que la féérie se trouve aussi dans la contemplation de la beauté, du vivant

Je me nourris de ces couleurs, de cette harmonie

Ce dessin, mon premier aux crayons de couleur, sera pour une personne qui va déménager bientôt, pour une nouvelle vie !

Puisse cette image ravir vos yeux**

samedi, octobre 27 2012

Site sur les mandalas

Une belle découverte, voici un site d'une artiste qui travaille avec des éléments de la nature pour faire des mandalas,

Un peu de couleur et d'harmonie qui font du bien !

http://www.danmala.com/gallery

mercredi, octobre 10 2012

La Dune


Préparons les sacs à dos et laissons nos chaussures

pour monter la Dune*, colline de lune



Le souffle et le coeur s'accélèrent, je survole la forêt de conifères





Les arbres secs, noyés par le sable, font penser à un paysage en neige...


En haut de la dune, c'est une vue panoramique

d'un côté la forêt, de l'autre la mer



entre désert et oasis, les voiles sont charmées par le vent






Un ciel si bleu, moutonne avec le soleil et les rives argentées...**

Monter et descendre les vagues de cet océan de sable

comme un conte des mille et une nuits

* La Dune du Pyla


mardi, août 21 2012

Dessins

Dame de Sagesse aux grands yeux de douceur

Elfe ou personnage fin avec sa belle tenue brodée, à col haut, et sa cape enveloppante

Deux personnages dessinés ensemble, lorsque j'étais dans un jardin public, à l'ombre d'un arbre. Ils sont richement vêtus, comme des fées royales

vendredi, avril 13 2012

Un pas après l'autre...

L'autre jour je découvre par hasard une émission de radio qui parle de randonnée.

Les souvenirs reviennent à ma mémoire. Je me souviens des ballades en montagne. Voir les paysages, prendre de la hauteur, sentir l'air frais...avancer, progresser sur le chemin.

Cet invité raconte qu'il emporte avec lui un instrument de musique. Je découvre cet instrument...et c'est le coup de coeur !

Un pas après l'autre, une idée après l'autre...

Voici donc que je commande assez rapidement mon instrument de musique et des chaussures de randonnée.

Pour l'instant je n'ai pas eu l'occasion de tester mes belles chaussures, mais ça ne saurait tarder...

En attendant j'ai fait une belle promenade de 12km avec des chaussures plus usées...! Je commence à m'évader de la ville...

En ce qui concerne l'instrument de musique, la Kalimba (ou sanza...) la prise en main est facile et intuitive.

Cet instrument africain est fait pour les conteurs, les gens qui jouent seuls dans leur hutte, ou bien en petit groupe. Il a parfois même un rôle d'apaisement.

Quand on touche les lames en métal, elles produisent un son et un petit son qui vibre. La vibration se propage dans la caisse de résonance. Le modèle que j'ai choisi est une noix de coco.

J'ai emporté tout récemment cet instrument dans mon sac à dos, j'ai joué de l'instrument sur la plage, c'était magique !

Voici deux liens pour écouter l'instrument : celui-ci et celui-là

Le printemps offre le temps des transformations !

jeudi, décembre 8 2011

Dessins

J'ai repris mes derniers croquis de mon séjour bien trop court près de la mer... Ce souvenir de sirène et de parc d'automne...J'ai besoin de couleurs douces, j'efface, je recommence, par petites touches, avec Photoshop*

lundi, novembre 14 2011

Aller voir la mer

Aller voir la mer

les pieds nus dans l'eau fraîche

les algues, les méduses, les coquillages frêles

inspiration tracée du bout des doigts, une sirène apparaît

le sable mou, tout doux

le port, l'air marin

une petite pause qui fait du bien !

Plus loin sur les terres

Festival de confettis, feuilles d'automne : le gingko jaune, le liquidambar rouge... Plaisir des couleurs, les feuilles tombent comme des vieilles pensées ! Le vent caresse mes joues.

mercredi, novembre 2 2011

Les rythmes de la vie

Je reprends une ancienne habitude qui est de sortir aller faire quelques croquis en extérieur.

ça me permet de me concentrer sur un détail d'architecture, un élément pour ne plus penser à rien.

Voici un beau poème que j'ai trouvé dans une église. Je rajouterai mon croquis dans un prochain billet.



Les rythmes de la vie


Je suis la goutte d'eau

Qui joue au diamant

Dans la feuille de capucine.


Je suis goutte d'eau

Qui roule sur le visage d'un enfant,

Larme ou pluie, qui le saura ?


Je suis goutte d'eau

Qui ne mouille pas l'oiseau,

Car ses ailes sont imperméables.


Je suis la goutte d'eau

Celle qui fait déborder le vase,

Quand la colère gronde.


Je suis la goutte d'eau

Qui offre l'arc-en-ciel,

Quand le soleil, revient après la pluie.

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