Eternel Printemps

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mercredi, septembre 17 2014

A l'heure où la pluie d'été vient...

L'herbe sèche soupire enfin, et les arbres sont secoués par l'orage et la pluie.
Le paysage prend de la saveur, il gronde, il gonfle les feuillages.
Tout s'agite, les arbres sont étirés par le vent.
Les oiseaux se sont cachés dans les branches obliques

Quelle force !

Vite

débranchons



jeudi, avril 3 2014

Déroulement du printemps

Je n'ai pas vu passer ces derniers mois, cela a filé si vite que j'en ai perdu le déroulement. Lentement mais sûrement le paysage change, les arbres commencent à se pomponner de bourgeons rouges, certains sont déjà sortis en feux d'artifice verts et jaunes. Dans les jardins, les belles glycines tombent en grappes mauves et mettent en valeur leurs enroulements. Des tulipes, jacynthes et jonquilles parsèment de leurs éclats colorés les herbes fraîches secouées par le vent.

J'ai vu mes bonzaïs déployer leurs feuilles, et je suis toujours aussi étonnée que de minuscules bourgeons contiennent autant de promesses. J'ai rempoté et planté des ciboulettes, herbes aromatiques et fleurs au balcon, il ne reste plus qu'à voir d'heure en heure pousser ces plantes. Peut-être sommes-nous aussi à l'image de la nature. Malgré le retour éternel du printemps et des saisons, nous avons l'impression que les choses ne changent pas assez. 

Lentement mais sûrement, entre impatience et attention, je note dans mon agenda chaque découverte, chaque événement, pour me rappeler que les choses avancent. Je poursuis assidûment la pratique du Tai Chi Chuan, et la professeure nous rappelle que l'homme fait partie de l'univers, il suit aussi la progression des saisons. Au printemps, le foie est un peu perturbé, alors nous essayons, par la pratique, de le calmer un peu. Le printemps est lié à l'élément bois, c'est le début, la croissance lente des choses. Cette pratique régulière m'aide à garder l'équilibre, et à partager en groupe. Il faut continuer à travailler ses gestes, rester en harmonie.

D'autres pratiques de groupe me sortent aussi de ma solitude habituelle. Il est temps de se rassembler pour des causes qui en valent la peine. Chaque mois nous mangeons entre amis, et chacun fait un petit exposé sur un sujet qui lui tient à coeur. Le but est de partager nos expériences et surtout nos solutions. Par exemple, quelqu'un a évoqué les déchets et le compostage en jardin ou en appartement. Moi j'ai parlé des objets jetables, que l'on peut remplacer par des objets plus durables, pour éviter de gaspiller. Dans ce monde que l'on nous présente sans espoir et dans sa course folle, il faut tenir bon et continuer à éclore, s'épanouir comme l'on peut. C'est comme si ces dernières années d'expériences devaient être mises à jour et partagées en groupe. Le soutien entre personnes d'horizons différents doit être solide et doit donner un peu à chacun l'espoir que nous pouvons encore garder dans notre coeur un peu de poésie et de sensibilité. Le travail se fait rare, je n'ai pas pu beaucoup travailler ces dernières années, alors le temps passé chez moi me donne le temps de découvrir des choses, réfléchir, vivre sobrement.

En tous cas, ce qui ne change pas pour le moment, c'est que la chatte de la voisine vient souvent me voir, ronronne fort et se sent moins seule la journée. Je la retrouve roulée en boule sur mon lit, ou parfois sur mes genoux, à me tenir chaud et compagnie. Chacun a besoin de la compagnie de l'autre...

Le soir, quand j'ai le temps, je sème des points de broderie en forme de grains de riz, par pointillés, sur une housse de coussin indigo. Je m'essaye à la technique de broderie japonaise Sashiko. Là aussi, un quart d'heure égrené ici et là, je vois le tissu prendre forme de nouveaux motifs.

J'ai commencé aussi à faire des bracelets Shamballa, sur la base de macramé. Je fais des noeuds, des entrelacements... Tout se déroule et s'entrelace au printemps...

lundi, février 17 2014

Calme des Plantes

Le sage aime la paix et la douceur des plantes,
Leurs regards féminins et leur sérénité,
Et le sage aime aussi les bêtes nonchalantes
Qui dorment près de lui dans l'immobilité.

Le soir, quand il succombe au lourd poids de la vie,
Qu'il est las de penser et de rêver toujours,
Il va parmi les bois, et sa tristesse envie
Les fleurs qui vont s'ouvrir à de calmes amours.

Car Dieu semble n'avoir créé dans notre tête
Que stériles tourments et vaine activité,
Réservant ici-bas pour la plante et la bête
Le calme bienheureux de la passivité.

Jean LahorL’Illusion





mercredi, octobre 16 2013

Gandhi

Voici mon premier portrait en noir et blanc au crayon d'après une photo.

J'ai choisi Gandhi. Même si je ne connais pas toute sa biographie, je sais que c'est un grand homme, qui a fait beaucoup de choses pour la paix.

J'aime bien certaines de ses phrases : "Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous."

Cette idée de dessin m'est venue suite à un très bon week end passé à Bayonne, pour le festival Alternatiba.

Lors de ce festival, j'ai pu voir des hommes et des femmes plein d'espoir pour que les choses changent. Il y avait des associations, des conférences sur le climat, et le changement de société.

Leur slogan était "changeons le système, pas le climat". Il y avait beaucoup d'enthousiasme lors de cette fête.

Peut-être que si chacun commence à faire un peu de changement, les choses s'amélioreront.

Ma plus belle rencontre a été de voir une conférence de Patrick et Brigitte Baronnet. Ce couple a créé une maison autonome il y a une trentaine d'années. Ils ont cité lors de la conférence, une phrase de Gandhi. "Nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde".

Voici un article qui parle d'eux : lire l'article Selon eux, "être autonome, c'est choisir ses dépendances". Ils ont choisi par exemple, de se passer d'électricité EDF pour la remplacer par des panneaux solaires et des éoliennes.

Voici un autre article sur la journée au festival Alternatiba : lire l'article

mercredi, juin 5 2013

Les roses

Les arbres balancent leur feuillage
Le vent me caresse le visage, signe d'un printemps bien mûr.

Au balcon, je cueille le soleil les yeux fermés
L'air chaud, promesse d'un nouvel été.

Les roses de ma grand-mère,
Tendre bouquet ramené de son jardin
S'ouvrent chaque jour, encore

ô comme j'aimerais les garder ainsi,
Leur parfum, leur velouté, leur lumière

Demain je dois partir quelques jours
Et je garde en mémoire

Que leur Beauté ont embaumé mon coeur.







mercredi, mars 13 2013

Oreiller d'herbes, de Soseki

Un artiste prend quelques carnets et pinceaux, et commence un voyage de retraite dans les montagnes. Il va chercher l'inspiration et se pose des question sur la création.

C'est une sorte de roman-haïku, écrit par Soseki en 1906. 

On se laisse emporter par ce voyageur, qui nous décrit tout se qui se passe en lui, ses impressions, ses idées, comment le monde qui l'enture l'interroge et l'inspire.

"Ce qui débarrasse de tout ennui ce monde, où il est difficile de vivre, et projette sous vos yeux un monde de grâce, c'est la poésie, c'est la peinture. Ou encore, c'est la musique et la sculpture. Pour être exact, il ne s'agit pas de projeter le monde. il suffit d'y poser son regard directement, c'est là que naît la poésie et c'est là que le chant s'élève. Même si l'idée n'est pas couchée par écrit, le son du cristal résonne dans le coeur. Même si la peinture n'est pas étalée sur la toile, l'éclat des couleurs se reflète dans le regard intérieur. Il suffit de contempler le monde où l'on vit,  et de contenir, avec pureté et clarté, dans l'appareil photographique de l'esprit, le monde d'ici-bas, futile et chaotique."

Quelques haîkus du poète :

"L'ombre des fleurs

N'est-elle pas un voile

Sur l'ombre de la femme ?"

*

"Est-ce le peigne de minuit

Qui fait tomber

Les étoiles du printemps ?"

**

mercredi, janvier 9 2013

L'art du désencombrement : se libérer de l'inutile pour vivre plus léger

Trier, vider, s'alléger...

Tout ceci demande courage, depuis quelques années voici que je trie par périodes, et je me rapproche des objets nécessaires...

Ce très bon livre prêté par une amie, est tombé à au bon moment, pour me faire un rappel.

Vider sa maison on le sent aussi dans sa tête, et physiquement aussi ! Pendant la journée de tri, s'asseoir et boire une bonne tasse de thé fait du bien ! J'en ai parfois des courbatures... Il faut bien boire de l'eau.

Livre : L'art du désencombrement, de Laurence Paré et Alice le Guiffant

Petit article en lien avec le livre : http://www.ecoloinfo.com/2009/08/11/lart-du-desencombrement-alice-le-guiffant-laurence-pare-selection-livres-ecolo-info-4/

Quelques citations sur ce thème du tri :

"Vide ton esprit de toi-même", sagesse Bouddhiste

"Un homme est riche des choses dont il peut se passer." Henry David Thoreau

"Les livres servent à indiquer les directions que le mental doit prendre. Ralph Emerson ("La confiance en soi")

"Un livre qui nous permet de retrouver un sens à nos actes quotidiens, auxquels finalement on ne prête plus attention... Réussir à "vider" notre esprit mais également notre chez-nous pour rester ouvert aux belles choses de la vie." Dominique Loreau, L'art de la simplicité

Mon autre grande inspiratrice du tri, mais qui est plutôt à tendance minimaliste, c'est Dominique Loreau. J'aime bien son état d'esprit. Mais pour beaucoup elle dérange car elle encourage à avoir peu mais bien. Voici un lien sur un petit article à son sujet.

mercredi, décembre 5 2012

Le Journal de H.D Thoreau

Je viens de commencer le Journal de H.D Thoreau, je le trouve intéressant car il a commencé à écrire jeune, avec des petites notes.

J'aime bien ses notes sur le quotidien, sur ses réflexions et ses observations de la nature.

Son carnet (22 octobre 1837 - 31 décembre 1840) commence par : "Glanures - ou ce que le Temps n'a pas Moissonné dans mon journal".

Le ciel
17 nov. 1837 S'il n'y a rien de neuf sur terre, il y a toujours quelque chose de neuf dans le ciel. Nous avons toujours une réserve dans le ciel. Il nous fait sans cesse contempler la page qu'il vient de tourner. Le vent imprime des caractères sur ce fond bleu, et l'homme qui est curieux peut toujours lire une vérité nouvelle."

Le paradis sur Terre
6 janv. 1838 Nous devrions contempler le cycle des saisons qui revient immanquablement, éternellement, avec la même sérénité joyeuse qu'un enfant attendant l'arrivée de l'été. Comme le printemps reprend vie depuis tant d'années divines, nous devrions sortir pour admirer et embellir à nouveau notre Eden, sans jamais nous lasser.

Givre
21 janv.1838 Ce matin, toutes les feuilles et tous les rameaux étaient recouverts d'une armure étincelante de givre, même les herbes dans les champs à découvert portaient d'innombrables pendants adamantins, qui tintinnabulaient gaiement quand le pied du promeneur les effleurait. C'était littéralement un naufrage de bijoux et une débâcle de gemmes. Comme si une des couches supérieures de la terre avait été retirée pendant la nuit, exposant à la lumière du jour un lit de cristaux immaculés. Le décor changeait à chaque pas - ou bien selon que la tête inclinait à droite ou à gauche. Il y avait l'opale, le saphir, l'émeraude, le jaspe, le béryl, la topaze et le rubis.
Telle est toujours la beauté - ni ici ni là, ni maintenant ni alors - ni à Rome ni à Athènes - mais partout où se trouve une âme capable d'admiration. Si je la cherche ailleurs parce que je ne la trouve pas chez moi, ma recherche sera vaine.

mercredi, octobre 10 2012

La Dune


Préparons les sacs à dos et laissons nos chaussures

pour monter la Dune*, colline de lune



Le souffle et le coeur s'accélèrent, je survole la forêt de conifères





Les arbres secs, noyés par le sable, font penser à un paysage en neige...


En haut de la dune, c'est une vue panoramique

d'un côté la forêt, de l'autre la mer



entre désert et oasis, les voiles sont charmées par le vent






Un ciel si bleu, moutonne avec le soleil et les rives argentées...**

Monter et descendre les vagues de cet océan de sable

comme un conte des mille et une nuits

* La Dune du Pyla


jeudi, septembre 27 2012

Risquer la liberté

Je suis en train de libre un bon livre, Risquer la liberté de Fabrice Midal.

Comment vivre dans un monde sans repères.

Interview 1 chaque homme doit trouver son propre chemin.


Risquer la liberté - Question 2 - Interview par RisquerLaLiberte





Risquer la liberté - Question 4 - Partie 1/2 -... par RisquerLaLiberte


Risquer la liberté - Question 4 - Partie 1/2 -... par RisquerLaLiberte">Toutes les interviews


La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue vers 1885
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Montagne_Sainte-Victoire_vue_de_Bellevue


images wiki Mont Sainte-Victoire (1904. Museum of Art de Philadelphie)


mercredi, novembre 2 2011

Les rythmes de la vie

Je reprends une ancienne habitude qui est de sortir aller faire quelques croquis en extérieur.

ça me permet de me concentrer sur un détail d'architecture, un élément pour ne plus penser à rien.

Voici un beau poème que j'ai trouvé dans une église. Je rajouterai mon croquis dans un prochain billet.



Les rythmes de la vie


Je suis la goutte d'eau

Qui joue au diamant

Dans la feuille de capucine.


Je suis goutte d'eau

Qui roule sur le visage d'un enfant,

Larme ou pluie, qui le saura ?


Je suis goutte d'eau

Qui ne mouille pas l'oiseau,

Car ses ailes sont imperméables.


Je suis la goutte d'eau

Celle qui fait déborder le vase,

Quand la colère gronde.


Je suis la goutte d'eau

Qui offre l'arc-en-ciel,

Quand le soleil, revient après la pluie.

mardi, août 30 2011

Sur l'homme petit monde

Portrait de la divine Essence,
Incomparable bâtiment,
Où l'Eternel, en le formant,
Déploya sa toute-puissance ;

Simple être, par ton existence,
Plante, par ton accroissement,
Animal, par ton sentiment,
Ange, par ton intelligence ;

Temple vivant, monde abrégé,
Où le Créateur a logé
Tant de différentes images ;

Chef-d'oeuvre, admirable et divers,
Homme, rends à Dieu les hommages
Des êtres de tout l'Univers.

                                    Sonnets Chrétiens, 1

Laurent Drelincourt (1626-1680)

vendredi, août 5 2011

Enluminure "Amor"



D'après une page du Codex Manesse, (gouache et gouache dorée).


J'ai trouvé un petit livre à la bibliothèque : "Mon coeur qui est maître de moi..." (Editions Alternatives).

J'ai vu que les poèmes étaient présentés comme des livres enluminés, et cela m'a beaucoup plu.

La partie texte est une sélection de poèmes de Christine de Pisan et Charles d'Orléans (poèmes courtois, XVème).

La partie image est une sélection de dessins d'une illustratrice passionnée d'enluminures.

Le plus difficile est de faire les drapés, mais l'application des couleurs vives est très agréable car ça donne l'impression de faire une image lumineuse et joyeuse.


Ce poème traduit dans ce livre pourrait accompagner la peinture ci-dessus :


Je vous prie, mon vrai amour,

Ma douceur,

Mon bien, ma paix, ma vigueur,

Ma ressource,

Ce que j'aime le mieux,

Qu'en tous lieux

Gai, joli, joyeux toujours,

Sans réserve,

Soyez et plein d'allégresse,

pour mon amour que Dieu m'aide ;

Pour vous je me parerai

Avec honneur

Gai, joli, beau et joyeux,

Je me montrerai sans tristesse

Ni douleur,

Car vos beaux yeux amoureux

Tous mes maux

Guériront par leur force,

De vous viendra le baume

Par lequel mes jours seront ainsi.

[...]


Extrait d'un poème de Christine de Pisan "autre lai".

mardi, mars 29 2011

Pluie passagère

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Le ciel s'assombrit
Temps des caprices

Nuages tremblants
Les gouttes chantent

Pluie passagère
Matin essoré

L'oiseau fredonne
Mon dos frissonne

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