Eternel Printemps

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mercredi, mars 13 2013

Oreiller d'herbes, de Soseki

Un artiste prend quelques carnets et pinceaux, et commence un voyage de retraite dans les montagnes. Il va chercher l'inspiration et se pose des question sur la création.

C'est une sorte de roman-haïku, écrit par Soseki en 1906. 

On se laisse emporter par ce voyageur, qui nous décrit tout se qui se passe en lui, ses impressions, ses idées, comment le monde qui l'enture l'interroge et l'inspire.

"Ce qui débarrasse de tout ennui ce monde, où il est difficile de vivre, et projette sous vos yeux un monde de grâce, c'est la poésie, c'est la peinture. Ou encore, c'est la musique et la sculpture. Pour être exact, il ne s'agit pas de projeter le monde. il suffit d'y poser son regard directement, c'est là que naît la poésie et c'est là que le chant s'élève. Même si l'idée n'est pas couchée par écrit, le son du cristal résonne dans le coeur. Même si la peinture n'est pas étalée sur la toile, l'éclat des couleurs se reflète dans le regard intérieur. Il suffit de contempler le monde où l'on vit,  et de contenir, avec pureté et clarté, dans l'appareil photographique de l'esprit, le monde d'ici-bas, futile et chaotique."

Quelques haîkus du poète :

"L'ombre des fleurs

N'est-elle pas un voile

Sur l'ombre de la femme ?"

*

"Est-ce le peigne de minuit

Qui fait tomber

Les étoiles du printemps ?"

**

mardi, janvier 29 2013

Fabienne Verdier, peintre de l'instant

Ma tante m'avait fait découvrir un très beau livre lorsque j'avais 16 ou 17 ans, Passagère du Silence, de Fabienne Verdier.

Partie à 20 ans en Chine, et elle a trouvé un maître calligraphe qui lui a dit : "ça sera 10 ans d'apprentissage avec moi, sinon rien".

Depuis des années maintenant, elle vit en France.


Programme de l'émission : Vendredi 1er février 2013 à 21.30 et Dimanche 3 février 2013 à 07.45 (France 5)

Vidéo sur Fabienne Verdier 

Son site



Quand je peins un arbre, je deviens l’arbre ; quand je peins l’eau, je deviens l’eau […], et la chose naît d’elle-même, je la vis intensément avec mon cœur et elle apparaît par moments de façon abstraite, de cette manière-là. 

mercredi, janvier 9 2013

L'art du désencombrement : se libérer de l'inutile pour vivre plus léger

Trier, vider, s'alléger...

Tout ceci demande courage, depuis quelques années voici que je trie par périodes, et je me rapproche des objets nécessaires...

Ce très bon livre prêté par une amie, est tombé à au bon moment, pour me faire un rappel.

Vider sa maison on le sent aussi dans sa tête, et physiquement aussi ! Pendant la journée de tri, s'asseoir et boire une bonne tasse de thé fait du bien ! J'en ai parfois des courbatures... Il faut bien boire de l'eau.

Livre : L'art du désencombrement, de Laurence Paré et Alice le Guiffant

Petit article en lien avec le livre : http://www.ecoloinfo.com/2009/08/11/lart-du-desencombrement-alice-le-guiffant-laurence-pare-selection-livres-ecolo-info-4/

Quelques citations sur ce thème du tri :

"Vide ton esprit de toi-même", sagesse Bouddhiste

"Un homme est riche des choses dont il peut se passer." Henry David Thoreau

"Les livres servent à indiquer les directions que le mental doit prendre. Ralph Emerson ("La confiance en soi")

"Un livre qui nous permet de retrouver un sens à nos actes quotidiens, auxquels finalement on ne prête plus attention... Réussir à "vider" notre esprit mais également notre chez-nous pour rester ouvert aux belles choses de la vie." Dominique Loreau, L'art de la simplicité

Mon autre grande inspiratrice du tri, mais qui est plutôt à tendance minimaliste, c'est Dominique Loreau. J'aime bien son état d'esprit. Mais pour beaucoup elle dérange car elle encourage à avoir peu mais bien. Voici un lien sur un petit article à son sujet.

mercredi, décembre 5 2012

Le Journal de H.D Thoreau

Je viens de commencer le Journal de H.D Thoreau, je le trouve intéressant car il a commencé à écrire jeune, avec des petites notes.

J'aime bien ses notes sur le quotidien, sur ses réflexions et ses observations de la nature.

Son carnet (22 octobre 1837 - 31 décembre 1840) commence par : "Glanures - ou ce que le Temps n'a pas Moissonné dans mon journal".

Le ciel
17 nov. 1837 S'il n'y a rien de neuf sur terre, il y a toujours quelque chose de neuf dans le ciel. Nous avons toujours une réserve dans le ciel. Il nous fait sans cesse contempler la page qu'il vient de tourner. Le vent imprime des caractères sur ce fond bleu, et l'homme qui est curieux peut toujours lire une vérité nouvelle."

Le paradis sur Terre
6 janv. 1838 Nous devrions contempler le cycle des saisons qui revient immanquablement, éternellement, avec la même sérénité joyeuse qu'un enfant attendant l'arrivée de l'été. Comme le printemps reprend vie depuis tant d'années divines, nous devrions sortir pour admirer et embellir à nouveau notre Eden, sans jamais nous lasser.

Givre
21 janv.1838 Ce matin, toutes les feuilles et tous les rameaux étaient recouverts d'une armure étincelante de givre, même les herbes dans les champs à découvert portaient d'innombrables pendants adamantins, qui tintinnabulaient gaiement quand le pied du promeneur les effleurait. C'était littéralement un naufrage de bijoux et une débâcle de gemmes. Comme si une des couches supérieures de la terre avait été retirée pendant la nuit, exposant à la lumière du jour un lit de cristaux immaculés. Le décor changeait à chaque pas - ou bien selon que la tête inclinait à droite ou à gauche. Il y avait l'opale, le saphir, l'émeraude, le jaspe, le béryl, la topaze et le rubis.
Telle est toujours la beauté - ni ici ni là, ni maintenant ni alors - ni à Rome ni à Athènes - mais partout où se trouve une âme capable d'admiration. Si je la cherche ailleurs parce que je ne la trouve pas chez moi, ma recherche sera vaine.

jeudi, septembre 27 2012

Risquer la liberté

Je suis en train de libre un bon livre, Risquer la liberté de Fabrice Midal.

Comment vivre dans un monde sans repères.

Interview 1 chaque homme doit trouver son propre chemin.


Risquer la liberté - Question 2 - Interview par RisquerLaLiberte





Risquer la liberté - Question 4 - Partie 1/2 -... par RisquerLaLiberte


Risquer la liberté - Question 4 - Partie 1/2 -... par RisquerLaLiberte">Toutes les interviews


La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue vers 1885
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Montagne_Sainte-Victoire_vue_de_Bellevue


images wiki Mont Sainte-Victoire (1904. Museum of Art de Philadelphie)


mardi, août 30 2011

Matisse et l'Océanie

Je lis un superbe livre trouvé à la Bibliothèque, Matisse et l'Océanie, qui me fait voyager ! A travers ses photographies et ses quelques croquis, puis les lettres qu'il écrivait à ses amis, on peut découvrir comment Tahiti et ses coutumes locales ont nourri sa créativité des années après ce voyage.
J'ai découvert qu'il aimait beaucoup s'entourer de tissus et d'objets rapportés de ses voyages. Ses gouaches découpées et collées sur un fond uni ressemblent à des Tifaifai , des motifs de végétaux découpés et cousus comme des quilts.

Oceanie la mer 1946Matisse, Océanie la mer, 1946

Tifaifai Uru Drap de lit avec la technique tifaifai

Matisse et l'Océanie : le voyage à Tahiti [catalogue de l'exposition, Musée Matisse, Le Cateau Cambrésis, 28 mars-28 juin 1998] / sous la dir. de Dominique Szymusiak. - Le Cateau Cambrésis : Musée Matisse, 1998. - 224 p. : ill. ; 25 cm.

Pendant les onze semaines qu'il passe à Tahiti (avril - juin 1930), Matisse travaille peu ; c'est longtemps après son retour que la charge des sensations et des images amassées alors exerce une influence déterminante, tant sur les thèmes abordés que sur les méthodes d'expression.

Pour présenter cette curieuse alchimie, et étayer son analyse, John Klein ne s'est pas contenté des sources classiques (Aragon, Girard, Tériade, Schneider, …). Il est remonté, dans la mesure du possible (60 ans plus tard !), aux commentaires et souvenirs d'un témoin direct : Pauline Aitamai, épouse Schyle 1, qui avait servi d'intercesseur entre le peintre et le monde tahitien. Après son retour, Matisse n'avait jamais cessé de correspondre avec Pauline.

Ce nouvel éclairage porté sur le séjour tahitien de Matisse est précieux pour mieux saisir une relation complexe, et pour lever certains malentendus. Non, Matisse — l'artiste — ne s'est pas ennuyé à Tahiti : « Souvent, souvent, je me transporte dans votre beau pays et je me figure y vivre encore » 2.

Evoquant en conclusion le travail réalisé par Matisse pour la chapelle du Rosaire à Vence, John Klein parle d'échange culturel entre les traditions polynésienne et occidentale, « dans une relation réciproque à la fois imprévue, ironique et transcendante » ; on ne saurait mieux qualifier l'impact à retardement d'un séjour touristique de onze semaines.  


  1. Pauline avait été la première femme de Marc Chadourne (l'auteur de « Vasco ») qui, rentré en France, avait aidé Matisse dans la préparation de son voyage.
  2. Dans une lettre à Pauline Schyle (1931).

Matisse et l’Âge d’or retrouvé

Du périple océanien au voyage imaginaire

Le Journal des Arts - n° 55 - 27 février 1998

Contrairement aux séjours de Matisse en Bretagne, en Corse, dans le sud de la France ou au Maroc – qui s’accompagnent de nets changements thématiques et stylistiques –, le périple océanien de 1930 semble longtemps sans conséquences majeures sur l’art du peintre. En fait, l’aventure tahitienne ne livrera ses fruits qu’une fois effectué le travail de la mémoire. S’ouvre alors une période de recherches actives et novatrices, où Matisse découvre un nouveau langage pour exprimer l’idée du bonheur.

Été 1946 : les murs beiges de l’appartement parisien de Matisse se couvrent progressivement de silhouettes découpées dans du papier blanc. Des hirondelles de mer, des poissons volants, des algues et des coraux forment bientôt deux vastes compositions rectangulaires que l’artiste entoure d’une bordure complète et qu’il nomme plus tard Océanie le ciel, Océanie la mer. Au photographe Brassaï, à qui il montre ces panneaux, il déclare : “Les souvenirs de mon voyage à Tahiti ne me sont revenus que maintenant, quinze ans après, sous forme d’images obsédantes : madrépores, coraux, poissons, oiseaux, méduses, éponges… Il est curieux, n’est-ce pas, que tous ces enchantements du ciel et de la mer ne m’aient guère incité tout de suite… Je suis revenu des îles les mains absolument vides…”

En fait, Matisse déforme un peu la vérité. Durant son séjour, au printemps 1930, il a pris quelques photographies, dessiné une série de vues depuis la fenêtre de sa chambre, croqué les habitants des îles Tuamotu, crayonné plusieurs paysages et peint une “pochade”.

L’Éden infernal
Cependant, il s’avoue déçu par son voyage. Si le 30 mars, à son arrivée à Papeete, il s’écrie “je trouve tout merveilleux – paysages, arbres, fleurs et gens…”, il déchante vite : “J’ai essayé de travailler, mais ça ne marche pas. Le pays ne me dit rien picturalement”. Paradoxalement, l’Éden tahitien n’inspire pas le peintre du bonheur.

Sur le moment, New York et l’Amérique – qu’il traverse pour prendre le bateau vers la Polynésie – le séduisent bien davantage. La lumière pure, “de cristal”, et la “grandeur de l’espace et de l’ordre” répondent mieux à son attente que la perfection primitive et les splendeurs naturelles océaniennes, chères à Gauguin. À Tahiti, dès “six heures du matin, il fait beau, trop beau, férocement beau, déplore Matisse. C’est comme si la lumière s’immobilisait pour toujours”. L’endroit lui semble étriqué. “La nature est somptueuse, mais pas exaltante. Une somptuosité d’appartement”.

Il constate que dans ce paradis incarné, les Européens s’ennuient. “L’Île de la paresse inconsciente et du plaisir (…) fait perdre la mémoire”. Les ressorts de l’art matissien s’en trouvent annihilés : toute transfiguration de la réalité devient inutile et impossible à celui qui ne veut représenter “que ce qui ne se voit pas”.

L’Âge d’or retrouvé
Les occurrences de Tahiti dans l’œuvre de Matisse restent d’abord anecdotiques. Selon Pierre Schneider, spécialiste de l’artiste, “des toiles telles que Le jardin d’hiver (1937-1938) ou La branche de magnolia (1934) “simulent” le paradis océanien, comme celles où figuraient odalisques et moucharabiehs simulaient naguère le paradis marocain”. De même, les Fenêtre Tahiti I et II (1935) restent fort proches des dessins “factuels” réalisés sur place.

Matisse n’exploitera véritablement ses souvenirs qu’à partir des années quarante, notamment à travers la technique des gouaches découpées – qu’il développe dès 1942 dans son ouvrage Jazz – et ses décors architecturaux, comme dans la chapelle de Vence. La dilatation décorative de l’espace et la merveilleuse apesanteur des éléments, visibles dans ces œuvres, traduisent des sensations éprouvées en Polynésie. La confusion ciel-mer – déjà perceptible dans ses lettres de Tahiti – et la beauté d’une lumière “comparable à celle que donne l’intérieur d’une coupe en or, quand l’œil s’y plonge”, apparaissent alors à Matisse comme la nouvelle expression, plus abstraite, de l’Âge d’or. Aux figures idéalisées, surhumaines, de La joie de vivre et de La danse, à la riche sensualité des odalisques, succède une vision non humaine, décantée, du mythe du bonheur.

Jérosme Nathalie

À LIRE
Matisse et l’Océanie, catalogue de l’exposition, textes de Henri Matisse, John Klein, Rémi Labrusse, Dominique Szymusiak, 1998, 200 F.
Pierre Schneider, Matisse, éd. Flammarion, 1992, 752 p., 595 F.
Épuisé mais consultable en bibliothèque : Les Cahiers Henri Matisse, Matisse et Tahiti, textes de Henri Matisse, Xavier Girard, Pierre Schneider, éd. Musée Matisse de Nice, 1986

lundi, août 1 2011

Dessin

Un livre inspirant, "Les papillons du jardin" de Coralie Beltrame et Antoine Cadi (Rustica Editions) est un petit livre simple qui parle du monde des papillons, comment les préserver, les attirer... Quelles fleurs sont amies avec les papillons...La lecture de ce livre m'a fait découvrir ce monde et aussi m'a inspiré ce dessin. Les fleurs sont importantes pour les papillons, Elles sont refuge et nourriture... Il existe des sites qui répertorient les papillons et encouragent les gens à les identifier, voici le lien vers des familles de papillons.

vendredi, janvier 8 2010

Dominique Loreau

Voici une interview intéressante de Domique Loreau, une française qui vit au Japon depuis plusieurs années. J'ai lu tous ses livres (sauf le dernier). Ses livres m'ont beaucoup inspirée et m'ont donné envie de faire le tri dans mes affaires...

Ses livres :

  • L'art de la simplicité, simplifier sa vie, c'est l'enrichir, Editions Robert Laffont, 2005
  • L'infiniment peu, J'ai lu, 2012
  • Aimer la pluie, aimer la vie, J'ai lu, 2011
  • L'Art des listes : simplifier, organiser, enrichir sa vie, Editions Robert Laffont, 2007
  • L'art de l'essentiel, Editions Flammarion, 2008
  • "L'art de la frugalité et de la volupté" Edition Robert Laffont, 2009

Autres liens :

J'ai testé l'art du vide

Dominique Loreau sur Wikipédia