Eternel Printemps

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mardi, mars 26 2013

Bonheurs proches et lointains

Cette réflexion m'est venue suite au texte de Lorraine..."Etre heureux ?"

Pendant que l'on me parle d'ailleurs et de voyages lointains, je contemple les oeuvres de Shitao*. Ce sage si apprécié, passa sa vie malgré lui comme moine bouddhiste itinérant, à errer dans les montagnes chinoises. De famille noble, terrassée par un nouvel empereur, il fut confié à un monastère dès 3 ans, seul survivant de sa famille. Très admiré, il savait respecter l'art traditionnel de la calligraphie, tout en le renouvelant. A l'époque, de nombreux moines comme lui partaient vivre seuls en montagne, leurs rares plaisirs étaient de boire du vin en regardant la lune, ou de contempler les paysages, au bord de montagnes escarpées.

Mais la sagesse ne demeure pas seulement dans cette contemplation d'immensités. Shitao, comme d'autres, savait aussi que l'infiniment petit avait autant d'intérêt que l'infiniment grand.
Il savait autant apprécier les montagnes flottant dans la brume, que dessiner simplement une feuille de chou. Mais comment trouver de nos jours cet esprit contemplatif, alors que tout va vite, et qu'il faut être productif ? Nos parents ne nous apprendrons pas à ralentir, car ils ont lutté comme ils pouvaient, donc on les voit profiter de leurs beaux jours pour partir en voyage, ou s'acheter de belles voitures et équipements de maison. Pour cela ils ont bien travaillé dur.

En grandissant certaines de mes envies se sont un peu éteintes, je suis devenue moins impulsive. Les décisions demandent plus de réflexion. Il m'est arrivé autrefois d'arpenter de grands quartiers et parcs parisiens, d'un coup de tête, "pour que ça me vide". Passer d'une galerie ou d'une expo à une autre, pour être dans l'air de la tendance.

Maintenant j'aurais plutôt envie de sortir pour respirer l'air frais, profiter du paysage.
Le temps nous apprend à être raisonnable, le temps parfois casse les envies. Mes proches ont envies d'un ailleurs, car leur travail les rend mornes. Je ne sais pas si c'est la quête d'un "toujours mieux" ou si c'est pour découvrir de nouvelles façons de vivre, ou si c'est pour échapper à leur quotidien. Leur vie étudiante était jadis palpitante, ils connaissaient du monde, faisaient la fête, et voyageaient sans trop se soucier du lendemain. Je les entends souvent parler de "partir en aventurier"...

Je me rends compte qu'il est qu'il est difficile d'être content de ce que l'on est. Peut-être qu'il faut repenser à ces moines calligraphes, qui cherchaient juste à peindre la beauté de ce qui les entouraient. Peut-être qu'il y a encore de nouvelles habitudes à prendre, à renouveler, se dire qu'on a de la chance d'être où là où l'on est. En somme je pense qu'il faut réapprendre l'enchantement du quotidien...C'est peut-être là la plus grande difficulté, pour ne pas courir trop loin...

* Si Shitao me vient à l'esprit, c'est parce que je lis un beau livre emprunté à la bibliothèque "Shitao, la saveur du monde" de François Cheng

mercredi, novembre 2 2011

Les rythmes de la vie

Je reprends une ancienne habitude qui est de sortir aller faire quelques croquis en extérieur.

ça me permet de me concentrer sur un détail d'architecture, un élément pour ne plus penser à rien.

Voici un beau poème que j'ai trouvé dans une église. Je rajouterai mon croquis dans un prochain billet.



Les rythmes de la vie


Je suis la goutte d'eau

Qui joue au diamant

Dans la feuille de capucine.


Je suis goutte d'eau

Qui roule sur le visage d'un enfant,

Larme ou pluie, qui le saura ?


Je suis goutte d'eau

Qui ne mouille pas l'oiseau,

Car ses ailes sont imperméables.


Je suis la goutte d'eau

Celle qui fait déborder le vase,

Quand la colère gronde.


Je suis la goutte d'eau

Qui offre l'arc-en-ciel,

Quand le soleil, revient après la pluie.

mardi, avril 7 2009

Chemins de vie


Je voudrais tellement redevenir celle qui courait cheveux au vent dans le jardin, qui observait tout ce qui l'entourait, et ne voyait le mal nul part...Je t'aime ENFANT. (...) Ton monde est parfumé de bonbons, et de jouets colorés. On s'y sent tellement bien.
Une amie qui m'inspire.

Pensons à l'enfant qui est en nous.
A sa spontanéité. Le rire, la création, le jeu...La tendresse exprimée.
Parlons-lui avec douceur. Pour retrouver du respect.
Lorsque cela ne va pas, il y a toujours moyen de se ressaisir, avec patience.

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lundi, avril 6 2009

Chemins de vie

Je viens de lire ce matin un message de détresse d'une amie. Elle a vécu beaucoup de souffrances que je ne pourrai pas expliquer ici. Je viens de découvrir des facettes d'elle que je ne connaissais pas. Je comprends ses souffrances, mais je ne peux que lui envoyer toutes mes pensées. Vous qui passez ici, si l'envie vous prend, pensez à cette inconnue qui vous ressemble comme une soeur. Comme l'enfant que vous êtes à l'intérieur. Voici ce que cela m'inspire.

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