Eternel Printemps

Commentaires

1. Le dimanche, janvier 27 2013, 22:20 par Aïda

Bien chère amie Céline, Beaucoup de départ ces derniers mois. Je prie pour la Bienvenue aux Royaume de Dieu l'Eternel Lumière. Bénis sont qui sont restés sur Terre, à supporter et accepter le départ de leur aimé. Bénis sont qui sont restés pour continuer sur leur chemin de Vie. La Vie peut amener des expériences Bénéfiques et parfois pénibles. Bisous lumineux et Beaucoup de Paix dans ton coeur et autour de Toi****

2. Le lundi, janvier 28 2013, 09:49 par Eternelprintemps

Merci Aïda, oui beaucoup de départs ces temps-ci. Mon compagnon a perdu deux grand-mères, une le 28 décembre et une autre la semaine dernière.

Je n'ai pas assisté à l'enterrement de mes propres 3 grands-parents, je m'en veux parfois encore un peu, car j'avais peur d'y aller. Pour moi l'être qui meurt ne se résume pas à un cercueil, je veux croire en une vie libérée, dans un monde plus lumineux. Mais en attendant, il y a le cap de l'acceptation, des rituels qui aident à faire le deuil.

Ma mère m'avait reproché à l'époque de ne pas être là pour la soutenir pour l'enterrement de mon grand-père. Je comprends qu'elle m'ait dit cela mais j'en ai gardé une certaine culpabilité de ne pas avoir été là.

Cette fois-ci, j'ai pris beaucoup de courage avec moi, car je me suis dit que cela ferait du bien à mon compagnon de lui tenir la main et d'être là pour ma belle-famille.

Suzanne, la grand-mère de mon compagnon, avait beaucoup de caractère, c'était une "dame de fer". Il y a quatre ans, un jeune homme lui a volé son sac (il n'y avait rien dedans) et elle est tombée, se faisant des fractures. Depuis, sa volonté a décliné et elle n'a jamais réussi à s'en remettre, son corps s'est affaibli. J'ai vécu quelques temps à ses côtés à la maison, et j'ai eu le temps de m'attacher à elle.

J'étais souvent là lorsqu'elle avait besoin. Son petit plaisir, c'était de manger des biscuits et des chocolats ! Nous avons eu le plaisir de la voir encore à Noël. Nous lui avons offert des chocolats et elle les a très vite dégustés. Nous garderons un bon souvenir de cette dernière visite.

Cela faisait un moment qu'elle se sentait prisonnière dans son corps et qu'elle voulait partir. Je sais que son départ est un soulagement, pour elle, et aussi quelque part pour ses enfants qui sont restés près d'elle le plus longtemps possible, même si l'événement est un peu douloureux.

J'ai accompagné la belle-famille jusqu'à mes limites, je n'ai pas tenu à voir la présentation du corps, car je voulais rester sur mes souvenirs. Mais le reste du temps j'ai bien tenu la main à mon compagnon. Le plus difficile était de sentir la douleur de la perte chez les proches.

Le soir, la famille s'est réunie pour un petit repas, dans l'appartement qu'elle occupait. Une des personnes a dit "eh, j'en suis sûre qu'elle nous regarde de là-haut". Petit à petit une ambiance plus détendue est revenue; et il y a eu beaucoup de souvenirs qui ont été racontés.

En tous cas aujourd'hui mon moral va mieux que vendredi et samedi. Je suis contente au final d'avoir soutenu mon compagnon et d'avoir été là.

Merci de penser à Suzanne, et sa famille et ceux qui ont encore le courage et la chance de rester ici.