Eternel Printemps

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mardi, mars 10 2015

Mimosas !



Et le soleil refleurira, comme le mimosa.
L'amour la poésie (1926), Paul Eluard

L'or pur des mimosas

Printemps, ramène -nous leur folle floraison
Leur cascade agitée au vent de déraison,
Leur duvet de poussin à l'ombre des dentelles
De feuilles ,caressées par la brise nouvelle.

Le mur blanc resplendit sous leur voile doré
Ils traversent les champs, viennent jusqu'à l'orée
Des chemins d'herbe bleue, montent en troupes denses
Sur les coteaux baignés par les rayons intenses

Ils se veulent soleil, ils se veulent espoir
O les doux mimosas rayonnant jusqu'au soir
Et leur parfum exquis en fragrance légère
Qui baigne l'air nouveau de vagues passagères!

Je sens contre ma joue leur souffle délicat
Je cueille des bouquets que je prends à pleins bras
Et soudain, la maison se remplit de lumière
A l'or du mimosa descendu des clairières...


Marcek



Image :  wikipedia

mardi, novembre 4 2014

Besoin de vivre avec des chats ?

J'ai longtemps hésité à prendre un chat chez moi, car depuis petite les chats m'ont terriblement manqué à leur disparition.

Il a fallu que la minette de la voisine vienne s'incruster de temps en temps chez moi pour apprécier la présence féline, mais pas engagée à vivre complètement chez moi.

Il y a 2 semaines, j'ai fini par aller dans une association qui récupère les chats en détresse, ou malades. La maison là-bas est complètement dédiée aux chats. C'est parfois impressionnant. Les bénévoles portent l'association à bout de bras.

On m'a demandé si je voulais sociabiliser une jeune chatte de quelques mois. Elle a été récupérée sur un parking d'une société. Les employés s'amusaient à écraser les chats trop nombreux qui passaient par là. Elle fut sauvée de là et fût baptisée "Chance". 

Pour sociabiliser cette minette on m'a encouragée à prendre aussi en famille d'accueil une jeune chatte au contact plus facile, Meggy.

Donc au lieu de repartir avec une minette je me suis retrouvée avec 2 !

Pendant un ou deux jours j'ai joué et câliné Meggy, devant Chance, pour lui montrer que je n'étais pas une humaine qui lui voulait du mal. Et ça un peu marché, elle s'est approchée petit à petit. Malheureusement on s'est rendus compte que Chance était malade.

On a dû la mettre dans ma chambre, en quarantaine. On a dû apprendre à lui faire des piqûres et à la nourrir à la seringue. Lui rendre des visites en blouse et avec des gants en latex ! ça a été assez éprouvant nerveusement pour nous vu qu'on n'avais jamais soigné de chat ainsi !

A l'heure actuelle Meggy dort mais elle va sauter partout et jouer vers 19h (son quart d'heure de folie). Chance est encore en quarantaine, mais elle mange seule et joue dès que je vais la voir. La nuit elle dort à mes pieds ou comme la nuit dernière, je m'aperçois qu'elle dort à ma tête ! Il faut encore du temps pour qu'elle ait envie de faire des grands calins, mais elle se familiarise de plus en plus.

Normalement je suis sensée faire famille d'accueil le temps qu'elles soient adoptées, mais je m'y attache de plus en plus... Elles m'apportent une présence et je leur donne le plus d'affection possible.

Voici Meggy la tigrée


Voici Chance, celle qui est encore craintive, on dirait un Renard Blanc, ou une Hermine
J'essaye d'être très douce avec elle

mardi, octobre 14 2014

S'inspirer des chats, s'inspirer du Tai Chi Chuan

En ce début d'automne, le temps est très incertain, on passe de la pluie au soleil !

Après un an de pratique du Tai Chi Chuan, je soutiens activement l'association dans laquelle je suis. J'ai fait déjà quelques démonstrations en public même si c'est un peu stressant parfois !

Mais mon professeur n'a jamais douté de moi et c'est très porteur, elle me prend à présent sous son aile et compte sur moi pour aider les nouveaux venus. Si je m'engage autant c'est que je vois les bienfaits que le taichi chuan apporte physiquement et mentalement : de la souplesse (assouplir les articulations, savoir être "souple" dans des circonstances pénible comme le chômage, savoir être un peu plus souple avec les gens aussi, ne pas chercher le combat).

Au niveau de l'équilibre, il faut s'inspirer des chats selon le professeur. Mesurer ses pas avec prudence pour bien retomber sur ses pattes ! Rien que "tenir debout" est quelquechose qui me parle depuis des années, et je commence à bien prendre mes appuis (physiques et stabilité intérieure...). C'est donc avec plaisir aussi, que les nouveaux arrivants ont besoin que je leur montre quelques mouvements et cela me ravit de les aider à devenir plus stables... Certains sont âgés, d'autres ont eu des maladies (sclérose en plaques...). D'autres veulent souffler de la semaine. C'est très varié.

D'ailleurs, ces temps-ci, en parlant de chats, les chats des voisins aiment bien s'inviter chez moi ! Ils s'engouffrent dès que j'ouvre la porte ! Je fais parfois même des siestes avec l'un d'entre eux. Cette tendresse fait du bien, avec la minette ci-dessous :

Ce matin par contre, j'ai eu droit à la visite d'un jeune chat noir très joueur ! Il s'est posé sur mon livre de peinture chinoise (signe de bonne augure ? ou peut-être juste pour se coucher quelques instants !)

Et voici la dernière visite d'un chat heureux, une belle minette !

Peut-être que je vais devenir une famille d'accueil pour chats, pour accueillir temporairement les chats en attendant qu'ils soient adoptés.

Sinon, les lectures de livres sur le taichi chuan et le taoïsme me nourrissent aussi beaucoup, il y a aussi une portée écologique dans la philosophie taoïste : l'homme et la nature en harmonie.

Shitao, Printemps sur la rivière Min, 1697, rouleau portatif, encre et couleurs légères sur papier,39 × 52 cm

Je suis moins présente aussi sur ce blog mais ne l'oublie pas pour autant. J'ai besoin de creuser, et faire des recherches du côté de la peinture chinoise, les livres de François Cheng sur le Vide et le plein sont passionnants.

Deux idées trouvées sur un site d'un calligraphe m'inspirent :

L'idée de "Vie oisive" : encourage à se détacher des intérêts matériels et mondains et à rester serein pour scruter la vérité de la vie humaine. (note : 闲适,traduction littérale: vie oisive. Mais  je ne suis pas content de cette traduction . parce que le mot oisif ne me plaît pas. J'ai donc traduit : "vivre sans souci, à l'aise" qui est plus conforme à ma philosophie.)

L'idée d'"Harmonie" : harmonie entre la nature et l’homme, entre le yin et le yang, entre l’extérieur de soi-même et l’intime. Harmonie qui guide les gens dans la recherche de la paix dans l’âme et du repos dans l’esprit. Cette harmonie nous aide à trouver la bonne place de l’être humain dans notre univers.

J'espère, petit à petit devenir de plus en plus "cohérente" et faire de la beauté un bel art de vivre... Mais pour cela il ne faut pas trop se laisser aller au négatif et réduire ses activités à celles qui en valent vraiment le coup...

mercredi, septembre 17 2014

A l'heure où la pluie d'été vient...

L'herbe sèche soupire enfin, et les arbres sont secoués par l'orage et la pluie.
Le paysage prend de la saveur, il gronde, il gonfle les feuillages.
Tout s'agite, les arbres sont étirés par le vent.
Les oiseaux se sont cachés dans les branches obliques

Quelle force !

Vite

débranchons



jeudi, avril 3 2014

Déroulement du printemps

Je n'ai pas vu passer ces derniers mois, cela a filé si vite que j'en ai perdu le déroulement. Lentement mais sûrement le paysage change, les arbres commencent à se pomponner de bourgeons rouges, certains sont déjà sortis en feux d'artifice verts et jaunes. Dans les jardins, les belles glycines tombent en grappes mauves et mettent en valeur leurs enroulements. Des tulipes, jacynthes et jonquilles parsèment de leurs éclats colorés les herbes fraîches secouées par le vent.

J'ai vu mes bonzaïs déployer leurs feuilles, et je suis toujours aussi étonnée que de minuscules bourgeons contiennent autant de promesses. J'ai rempoté et planté des ciboulettes, herbes aromatiques et fleurs au balcon, il ne reste plus qu'à voir d'heure en heure pousser ces plantes. Peut-être sommes-nous aussi à l'image de la nature. Malgré le retour éternel du printemps et des saisons, nous avons l'impression que les choses ne changent pas assez. 

Lentement mais sûrement, entre impatience et attention, je note dans mon agenda chaque découverte, chaque événement, pour me rappeler que les choses avancent. Je poursuis assidûment la pratique du Tai Chi Chuan, et la professeure nous rappelle que l'homme fait partie de l'univers, il suit aussi la progression des saisons. Au printemps, le foie est un peu perturbé, alors nous essayons, par la pratique, de le calmer un peu. Le printemps est lié à l'élément bois, c'est le début, la croissance lente des choses. Cette pratique régulière m'aide à garder l'équilibre, et à partager en groupe. Il faut continuer à travailler ses gestes, rester en harmonie.

D'autres pratiques de groupe me sortent aussi de ma solitude habituelle. Il est temps de se rassembler pour des causes qui en valent la peine. Chaque mois nous mangeons entre amis, et chacun fait un petit exposé sur un sujet qui lui tient à coeur. Le but est de partager nos expériences et surtout nos solutions. Par exemple, quelqu'un a évoqué les déchets et le compostage en jardin ou en appartement. Moi j'ai parlé des objets jetables, que l'on peut remplacer par des objets plus durables, pour éviter de gaspiller. Dans ce monde que l'on nous présente sans espoir et dans sa course folle, il faut tenir bon et continuer à éclore, s'épanouir comme l'on peut. C'est comme si ces dernières années d'expériences devaient être mises à jour et partagées en groupe. Le soutien entre personnes d'horizons différents doit être solide et doit donner un peu à chacun l'espoir que nous pouvons encore garder dans notre coeur un peu de poésie et de sensibilité. Le travail se fait rare, je n'ai pas pu beaucoup travailler ces dernières années, alors le temps passé chez moi me donne le temps de découvrir des choses, réfléchir, vivre sobrement.

En tous cas, ce qui ne change pas pour le moment, c'est que la chatte de la voisine vient souvent me voir, ronronne fort et se sent moins seule la journée. Je la retrouve roulée en boule sur mon lit, ou parfois sur mes genoux, à me tenir chaud et compagnie. Chacun a besoin de la compagnie de l'autre...

Le soir, quand j'ai le temps, je sème des points de broderie en forme de grains de riz, par pointillés, sur une housse de coussin indigo. Je m'essaye à la technique de broderie japonaise Sashiko. Là aussi, un quart d'heure égrené ici et là, je vois le tissu prendre forme de nouveaux motifs.

J'ai commencé aussi à faire des bracelets Shamballa, sur la base de macramé. Je fais des noeuds, des entrelacements... Tout se déroule et s'entrelace au printemps...

lundi, février 17 2014

Calme des Plantes

Le sage aime la paix et la douceur des plantes,
Leurs regards féminins et leur sérénité,
Et le sage aime aussi les bêtes nonchalantes
Qui dorment près de lui dans l'immobilité.

Le soir, quand il succombe au lourd poids de la vie,
Qu'il est las de penser et de rêver toujours,
Il va parmi les bois, et sa tristesse envie
Les fleurs qui vont s'ouvrir à de calmes amours.

Car Dieu semble n'avoir créé dans notre tête
Que stériles tourments et vaine activité,
Réservant ici-bas pour la plante et la bête
Le calme bienheureux de la passivité.

Jean LahorL’Illusion





vendredi, janvier 24 2014

La Fleur du Lotus

Médite sur la fleur divine du lotus,
Cette image du monde,
Sur la fleur au cœur blanc, perçant comme Vénus
La surface de l’onde.

Elle étale sa fleur et son calice pur
Sur les eaux d’un grand fleuve.
Et s’ouvre tous les jours aux baisers de l’azur,
Qui de clarté l’abreuve ;

Les étoiles du ciel, et la lune qui luit,
Pâle à travers les palmes,
Répandent sur son cœur, lorsque descend la nuit,
L’air des régions calmes ;

Et tranquille elle dort sur l’abîme béant,
Ignorante des causes
Qui, pour l’y replonger, l’avaient prise au néant,
Où rentrent toutes choses.


Jean LahorL’Illusion

(image : Martin pêcheur avec fleur de Lotus, Ohara Koson)





vendredi, janvier 3 2014

Bonne année 2014**

Dans le train j'ai déballé un de mes cadeaux.

J'ai reçu un carnet pense-bête avec un crayon. Je me suis laissée aller à l'inspiration, pendant que le paysage défilait derrière la vitre.

**Bonne année 2014 !**

mardi, décembre 17 2013

Un nouvel ami et de nouvelles envies

Je n'ai pas pu écrire sur mon blog ces temps-ci, un peu prise par le temps, mais je pense bien à vous !

A l'heure où je vous écris, j'ai un chat sur mes genoux, il est heureux. Je ne connais pas son prénom. C'est le chat de la voisine. Un matin il est venu près de ma porte, il s'est glissé dans mon appartement. Il m'a fait beaucoup de câlins. J'évite de lui donner à manger car ce n'est pas mon chat. Mais je lui laisse une coupelle d'eau.

Du coup, après avoir fait un tour dans toutes les pièces, il vient près de moi et je le mets sur mes genoux. Il ronronne et s'endort. Sa présence me fait penser à Roucky, pour l'instant je n'ai pas le courage de prendre un chat à la maison, par peur de lier une amitié trop forte avec le chat, et de le perdre. En attendant j'invite discrètement ce chat chez moi, une ou deux heures de temps en temps. Et je lui dis toujours que je le ramène à sa maîtresse (qui semble le laisser toute la journée dans le couloir).

Pour Noël, j'ai commandé des tissus japonais et j'ai demandé à ma grand-mère de les coudre en carrés. Ce seront des emballages qui remplaceront les papiers cadeau sur plusieurs années. Il suffit de placer le livre, ou un autre cadeau au centre sur carré de tissu, puis de faire un joli noeud.

J'ai également préparé des étiquettes de Noël à partir de vieilles enveloppes de courrier. Ce enveloppes ont un motif parfois à l'intérieur. J'ai découpé des formes dedans et je les ai collées sur du papier bleu. C'est une bonne manière de recycler les enveloppes des assurances ou des impôts !

Je continue aussi à pratiquer le taichi chuan. Cela fait beaucoup de bien. Il y a une bonne ambiance de groupe et on apprend à faire les choses en harmonie.

Je vous souhaite de bonnes fêtes !*

mercredi, octobre 16 2013

Gandhi

Voici mon premier portrait en noir et blanc au crayon d'après une photo.

J'ai choisi Gandhi. Même si je ne connais pas toute sa biographie, je sais que c'est un grand homme, qui a fait beaucoup de choses pour la paix.

J'aime bien certaines de ses phrases : "Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous."

Cette idée de dessin m'est venue suite à un très bon week end passé à Bayonne, pour le festival Alternatiba.

Lors de ce festival, j'ai pu voir des hommes et des femmes plein d'espoir pour que les choses changent. Il y avait des associations, des conférences sur le climat, et le changement de société.

Leur slogan était "changeons le système, pas le climat". Il y avait beaucoup d'enthousiasme lors de cette fête.

Peut-être que si chacun commence à faire un peu de changement, les choses s'amélioreront.

Ma plus belle rencontre a été de voir une conférence de Patrick et Brigitte Baronnet. Ce couple a créé une maison autonome il y a une trentaine d'années. Ils ont cité lors de la conférence, une phrase de Gandhi. "Nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde".

Voici un article qui parle d'eux : lire l'article Selon eux, "être autonome, c'est choisir ses dépendances". Ils ont choisi par exemple, de se passer d'électricité EDF pour la remplacer par des panneaux solaires et des éoliennes.

Voici un autre article sur la journée au festival Alternatiba : lire l'article

mardi, septembre 24 2013

Le Tai Chi Chuan


"La vie est un mouvement;
Plus il y a vie plus il y a flexibilité,
plus vous êtes fluide plus vous êtes vivant".
Arnaud Desjardins


On m'avait dit un jour "l'eau de la rivière s'adapte à tous les obstacles, elle contourne les rochers et suit son chemin".
Peut-être qu'un peu de souplesse me ferait du bien. Il y a des luttes qu'il faut savoir laisser tomber, et passer son chemin.
Jusqu'à présent le dessin m'apporte un apaisement, mais le corps aussi a besoin de se calmer.

En faisant le tour des associations, et après deux essais, j'ai fini par choisir de faire du Tai Chi Chuan*.
J'y suis allée en vélo. Pour le premier cours il fallait suivre les mouvements du professeur, lentement. Mais comme le cours a commencé en avance, je l'ai pris un peu "sur le vif".

Le corps est droit comme un tronc d'arbre, et il faut surtout penser à ses pieds sur le sol, à son équilibre. Bien s'ancrer.
J'ai dû faire appel aussi à mes vieux souvenirs de danse classique, qui m'ont permis de faire des gestes gracieux avec les mains.

Mais je manquais un peu d'explications et le cours prenait une allure un peu martiale.

Au final le deuxième cours dans une autre association m'a plutôt conquise, car il était plutôt concentré sur des gestes doux, lents.
Mais il y a aussi quelquechose qui me plaît, c'est l'aspect poétique de la pratique. Par exemple, se tenir droit et les bras ronds, pour imiter un arbre, caresser l'air comme si on caressait les nuages**...

C'est tout un apprentissage de devenir plus posé et souple !

* Le Tai Chi sur Wikipedia

** vidéo "Tai chi : les bras comme des nuages"


mercredi, septembre 11 2013

Dessin de fleurs

Lys rose

Ipomée

Coquelicot

Quelques fleurs dessinées cet été...Souvenir de bouquets reçus ou de belles fleurs vues dans des champs, des jardins...Je les dessine aux crayons de couleur, je les colore petit à petit, j'aime bien leurs couleurs et les reflets de la lumière, les textures froissées, veloutées...

mardi, août 6 2013

Dessins de chats et de papillons

Voici plusieurs versions autour du thème du chat et du papillon.

Je les a dessinés au crayon de couleur et au crayon à papier (pour le dessin en noir et blanc)

1) Dans mes recherches, le chat et le papillon sont dessinés depuis très longtemps, comme en Chine par exemple. Le dessin que j'ai fait en noir et blanc est inspiré d'une peinture chinoise de l'époque Song. La fourrure dessinée anime le corps et le mouvement du chat. A l'arrière-plan j'ai dessiné un paysage estompé, lointain.

2) Celui-ci est d'inspiration plus moderne, j'ai vu une vidéo de chaton qui jouait avec un papillon et cela m'a donné envie de représenter cet instant où le chaton est attentif au papillon qui se dirige vers lui.

3) Celui-ci est une version plus imaginaire, je pensais à un chat dans un jardin qui observait la danse d'un papillon. Les couleurs sont douces, j'ai fait des fleurs et des herbes floues, comme des nuages colorés. Le papillon est parfois transparent, parfois plus net, comme pour montrer qu'il échappe parfois à notre vue.

mercredi, juillet 17 2013

Dessins de fleurs

Je me retrouve souvent partagée entre le vagabondage de l'imagination et l'envie de "coller" à la réalité...

Parfois j'aime me laisser aller à l'improvisation (comme le bouquet de fleurs). Les fleurs deviennent des touches colorées. Le peintre Odilon Redon m'inspire beaucoup. Il y a dans ses oeuvres un soupçon de mystère qui enveloppe ses bouquets de fleurs, ses personnages...


D'autres fois j'aime composer des images plus posées, plus "réalistes", je suis attirée par les couleurs de la nature, leurs effets (comme les iris)

En tous cas, j'ai l'impression que je n'aurai jamais fini d'apprendre !

vendredi, juin 14 2013

Dessin de roses

Ajout le 24/06/13 : Dessin de rose au crayon de couleur. Je suis très contente d'avoir réalisé cette rose, inspirée du bouquet offert par ma grand-mère.
C'est la première fois que je colore des formes avec des dégradés, sans utiliser de contours pour différencier les formes.



14/06/13 : Dessin et montage de mon bouquet de roses (voir billet précédent)
J'étais contente de sentir le doux parfum des roses, et leurs belles couleurs... Cela m'a inspiré un dessin de femme-rose*
Aujourd'hui le bouquet est fâné mais ce montage m'a donné une belle occasion de me souvenir de ces instants.





mercredi, juin 5 2013

Les roses

Les arbres balancent leur feuillage
Le vent me caresse le visage, signe d'un printemps bien mûr.

Au balcon, je cueille le soleil les yeux fermés
L'air chaud, promesse d'un nouvel été.

Les roses de ma grand-mère,
Tendre bouquet ramené de son jardin
S'ouvrent chaque jour, encore

ô comme j'aimerais les garder ainsi,
Leur parfum, leur velouté, leur lumière

Demain je dois partir quelques jours
Et je garde en mémoire

Que leur Beauté ont embaumé mon coeur.







mardi, mai 28 2013

Dessins de légumes

J'aime bien dessiner aux crayons de couleur, ça se fait tout en douceur, teinte par teinte...

J'aime bien voir comment la lumière et la couleur rendent les légumes beaux, comme ici, des tomates cerise.

J'ai déjà envie de dessiner des insectes comme les papillons, des fleurs, des fruits... Cette nature est si belle.


14/06/13 Aubergine violette

lundi, mai 13 2013

Voyager tout près

Ce mois de mai est bien florissant, il ne laisse pas trop de repos. Entre les projets naissants et les sorties, il faut reprendre rapidement son souffle.

L'autre jour, j'ai fait 24km de vélo avec pause pique-nique et des amis. Je ne suis pas très sportive au quotidien, mais je me suis rendue compte que "je tenais bien la route", et cela me donne un peu plus confiance en mes capacités, même si je ferais pas forcément ces distances tous les jours !

Cela donne l'occasion de réaliser que l'on peut tirer encore des forces de soi-même, et ne pas se sentir fragile. En faisant du vélo, il n'y a pas de pensées ou d'angoisses, il faut penser aux jambes qui pédalent, au soleil, au paysage qui défile.

Nous sommes aussi partis avec nos sacs à dos de randonnée, pour une semaine. Il a fallu prendre le bus, le tram, et le bus encore. Petit à petit on s'est éloignés de la ville et l'on s'est plongés dans la verte campagne.

C'est dans ces moments-là que l'on se sent un peu fou. Partir en vacances, à 20km de chez soi, c'est économique, mais ce n'est pas aussi exotique que partir en Thaïlande ou dans une autre contrée. Pourtant d'une certaine façon, on ressent un changement, ne serait-ce que pour rompre les habitudes, visiter des coins que l'on ne connait pas, louer des vélos et en faire activement !

Notre tente et le matériel tenaient dans nos sacs comme l'escargot porte sa maison sur son dos. Je savais bien que ces quelques jours n'étaient pas la vie "normale". Pourtant j'en garde le goût de vivre au jour le jour, et d'être satisfaits sur le peu d'affaires qu'on avait. Dormir, se laver, faire à manger, se balader, boire un peu de thé chaud, lire un livre à l'aide d'une lampe le soir... On recrée ailleurs que chez soi des habitudes, et on aime aussi boire le thé là-bas. J'ai beaucoup plus lu le soir dans l'obscurité de la tente, qu'en appartement ! J'ai retrouvé les gestes essentiels quotidiens. La télé ni l'ordinateur ne m'ont manqué. J'ai l'impression que de revenir à ces essentiels, m'ont aidée à me poser un peu, profiter de l'instant.

J'ai bien aimé entendre le coucou et son chant incessant, le pic vert marteler les arbres, la chouette hululer. Mais aussi : traverser des forêts en piste cyclables, visiter des lieux du coin... Par contre il était désagréable d'écouter la radio du voisin dès le matin, ou d'écouter les conversations au téléphone des gens... Cela m'a rappelé combien certains ont du mal à se détacher de leurs outils technologiques, même en plein camping.

De retour, l'appartement me parait déjà trop grand et encombré d'objets de toutes sortes. Mais j'apprécie aussi le confort retrouvé : un bon lit, être à l'abri de la pluie, bien manger...Le plus difficile sera de continuer à apprécier ma vie d'appartement, et de ne pas trop me laisser absorber par l'ordinateur... Le piège est de rêver à nouveau de partir pour fuir le quotidien.

On m'a raconté qu'une collègue de travail était revenue de Guadeloupe en vacances. De retour à son bureau, elle s'était mise à pleurer, en disant que là-bas c'était bien, et que son quotidien était nul ! J'espère ne pas en arriver là heureusement ! Les voyages ont ce pouvoir de rendre les occasions "uniques", qui permettent de bien se changer les idées et d'en profiter. Mais cela peut vite être ressenti comme de la nostalgie, que rien ne sera vécu à nouveau de la sorte. Il faut juste se dire que le quotidien a encore de bonnes choses à vivre, une journée ne ressemble pas tant à une autre, malgré les apparences.

Quelques lieux visités :
- L'abbaye de la Sauve-Majeure
- La maison de la poterie de Sadirac
- Ferme des légumes oubliés à Sadirac


mardi, mars 26 2013

Bonheurs proches et lointains

Cette réflexion m'est venue suite au texte de Lorraine..."Etre heureux ?"

Pendant que l'on me parle d'ailleurs et de voyages lointains, je contemple les oeuvres de Shitao*. Ce sage si apprécié, passa sa vie malgré lui comme moine bouddhiste itinérant, à errer dans les montagnes chinoises. De famille noble, terrassée par un nouvel empereur, il fut confié à un monastère dès 3 ans, seul survivant de sa famille. Très admiré, il savait respecter l'art traditionnel de la calligraphie, tout en le renouvelant. A l'époque, de nombreux moines comme lui partaient vivre seuls en montagne, leurs rares plaisirs étaient de boire du vin en regardant la lune, ou de contempler les paysages, au bord de montagnes escarpées.

Mais la sagesse ne demeure pas seulement dans cette contemplation d'immensités. Shitao, comme d'autres, savait aussi que l'infiniment petit avait autant d'intérêt que l'infiniment grand.
Il savait autant apprécier les montagnes flottant dans la brume, que dessiner simplement une feuille de chou. Mais comment trouver de nos jours cet esprit contemplatif, alors que tout va vite, et qu'il faut être productif ? Nos parents ne nous apprendrons pas à ralentir, car ils ont lutté comme ils pouvaient, donc on les voit profiter de leurs beaux jours pour partir en voyage, ou s'acheter de belles voitures et équipements de maison. Pour cela ils ont bien travaillé dur.

En grandissant certaines de mes envies se sont un peu éteintes, je suis devenue moins impulsive. Les décisions demandent plus de réflexion. Il m'est arrivé autrefois d'arpenter de grands quartiers et parcs parisiens, d'un coup de tête, "pour que ça me vide". Passer d'une galerie ou d'une expo à une autre, pour être dans l'air de la tendance.

Maintenant j'aurais plutôt envie de sortir pour respirer l'air frais, profiter du paysage.
Le temps nous apprend à être raisonnable, le temps parfois casse les envies. Mes proches ont envies d'un ailleurs, car leur travail les rend mornes. Je ne sais pas si c'est la quête d'un "toujours mieux" ou si c'est pour découvrir de nouvelles façons de vivre, ou si c'est pour échapper à leur quotidien. Leur vie étudiante était jadis palpitante, ils connaissaient du monde, faisaient la fête, et voyageaient sans trop se soucier du lendemain. Je les entends souvent parler de "partir en aventurier"...

Je me rends compte qu'il est qu'il est difficile d'être content de ce que l'on est. Peut-être qu'il faut repenser à ces moines calligraphes, qui cherchaient juste à peindre la beauté de ce qui les entouraient. Peut-être qu'il y a encore de nouvelles habitudes à prendre, à renouveler, se dire qu'on a de la chance d'être où là où l'on est. En somme je pense qu'il faut réapprendre l'enchantement du quotidien...C'est peut-être là la plus grande difficulté, pour ne pas courir trop loin...

* Si Shitao me vient à l'esprit, c'est parce que je lis un beau livre emprunté à la bibliothèque "Shitao, la saveur du monde" de François Cheng

mercredi, mars 13 2013

Oreiller d'herbes, de Soseki

Un artiste prend quelques carnets et pinceaux, et commence un voyage de retraite dans les montagnes. Il va chercher l'inspiration et se pose des question sur la création.

C'est une sorte de roman-haïku, écrit par Soseki en 1906. 

On se laisse emporter par ce voyageur, qui nous décrit tout se qui se passe en lui, ses impressions, ses idées, comment le monde qui l'enture l'interroge et l'inspire.

"Ce qui débarrasse de tout ennui ce monde, où il est difficile de vivre, et projette sous vos yeux un monde de grâce, c'est la poésie, c'est la peinture. Ou encore, c'est la musique et la sculpture. Pour être exact, il ne s'agit pas de projeter le monde. il suffit d'y poser son regard directement, c'est là que naît la poésie et c'est là que le chant s'élève. Même si l'idée n'est pas couchée par écrit, le son du cristal résonne dans le coeur. Même si la peinture n'est pas étalée sur la toile, l'éclat des couleurs se reflète dans le regard intérieur. Il suffit de contempler le monde où l'on vit,  et de contenir, avec pureté et clarté, dans l'appareil photographique de l'esprit, le monde d'ici-bas, futile et chaotique."

Quelques haîkus du poète :

"L'ombre des fleurs

N'est-elle pas un voile

Sur l'ombre de la femme ?"

*

"Est-ce le peigne de minuit

Qui fait tomber

Les étoiles du printemps ?"

**

lundi, mars 11 2013

Les signes du printemps

L'environnement dans lequel on vit est important, je le ressens plus que jamais maintenant.

Vivre deux ans dans un appartement sans fenêtres (velux uniquement), sous les toits, n'a pas vraiment été un terreau très favorable pour créer. Mais c'était le seul choix possible il y a deux ans.

On finit par s'habituer à certaines réalités, comme le fait de voir le ciel au lieu des arbres. Mais quelquechose me manquait, il me manquait une ligne d'horizon.

Maintenant je suis installée dans un nouvel appartement, et je m'y sens mieux. Je sens que je vais pouvoir redémarrer Mon Printemps.

Je n'ai plus l'angoisse d'entendre les portes qui claquent, les disputes des voisins. Tout est calme, j'ai bougé dans des quartiers plus aérés.

Je n'ai plus à me couvrir de plusieurs couches de vêtements le matin (15°C) ou à mourir de chaud l'été (35°C)

Je n'ai plus à me recroqueviller sur mon petit bureau. Cette fois-ci j'ai un vrai coin à moi, avec balcon.

Je peux mettre le nez dehors quand je veux, avec une vue sur des arbres et de la verdure.

Le matin, le soleil se lève à travers la fenêtre, et je vois une ligne d'horizon, des arbres, des oiseaux, et le printemps qui fleurit discrètement !

Avoir été privée de nature et d'espace, me fait apprécier encore plus ce que j'ai aujourd'hui...

Je retrouve même l'inspiration et l'envie de me mettre en mouvement...comme ce printemps qui arrive.

dimanche, février 17 2013

Mandala



Je prépare mes cartons pour le déménagement qui m'attend
Le corps fatigué se délasse et j'enlace mes couleurs
pour les faire danser comme un cercle de fées
je divague encore un peu le long des portes du sommeil...
Il est temps de se reposer !

mardi, février 5 2013

Mandala

Premier mandala improvisé de l'année

je sors doucement d'un passage gristounet

et la forme et le moral reviennent

j'ai l'appel suave de la couleur qui me nourrit

comme ça, par touches, en musique, en dehors de la bourrasque des événements.

mardi, janvier 29 2013

Fabienne Verdier, peintre de l'instant

Ma tante m'avait fait découvrir un très beau livre lorsque j'avais 16 ou 17 ans, Passagère du Silence, de Fabienne Verdier.

Partie à 20 ans en Chine, et elle a trouvé un maître calligraphe qui lui a dit : "ça sera 10 ans d'apprentissage avec moi, sinon rien".

Depuis des années maintenant, elle vit en France.


Programme de l'émission : Vendredi 1er février 2013 à 21.30 et Dimanche 3 février 2013 à 07.45 (France 5)

Vidéo sur Fabienne Verdier 

Son site



Quand je peins un arbre, je deviens l’arbre ; quand je peins l’eau, je deviens l’eau […], et la chose naît d’elle-même, je la vis intensément avec mon cœur et elle apparaît par moments de façon abstraite, de cette manière-là. 

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